Pourquoi le réalisateur de Prey a choisi Predator: Badlands plutôt qu’une suite directe

Image d'illustration. Predator Badlands20th Century Studios / PR-ADN
Dan Trachtenberg, le réalisateur de Prey, a choisi de développer Predator: Badlands plutôt que de proposer une suite directe à son précédent film. Cette décision s’appuie sur une volonté d’explorer de nouveaux horizons pour la franchise Predator.
Tl;dr
- La saga « Predator » innove avec un prédateur héros.
- Dan Trachtenberg surprend après le succès de « Prey ».
- Sortie de « Predator: Badlands » prévue en novembre 2025.
Un renouveau inattendu pour la saga Predator
Longtemps, la franchise Predator a oscillé entre succès mitigés et tentatives peu convaincantes. Si le tout premier film signé John McTiernan avait su trouver son public en 1987, le reste du parcours n’a jamais vraiment transformé la série en phénomène mondial du box-office. Loin derrière d’autres blockbusters de l’époque, même les opus suivants n’ont jamais réussi à s’imposer comme des incontournables.
L’ombre d’un échec… puis l’effet Prey
À la sortie du second volet réalisé par Stephen Hopkins, la franchise semblait enterrée, ne récoltant que 31 millions de dollars en Amérique du Nord, un score inférieur à certains désastres commerciaux notoires. Pourtant, durant les années 90, les comics publiés par Dark Horse Comics ont offert une seconde vie à l’univers, cultivant patiemment une base de fans passionnés et crédibles auprès des amateurs du genre. La diffusion télévisée régulière du premier film a également contribué à sa notoriété grandissante, tandis que « Predator 2 » s’est taillé une réputation culte malgré ses défauts.
L’audace créative de Dan Trachtenberg
Tout bascule en 2022 avec l’arrivée remarquée de Prey, orchestré par Dan Trachtenberg. Le réalisateur propulse au centre de l’intrigue une héroïne comanche incarnée par Amber Midthunder, redonnant fraîcheur et vitalité à la saga grâce à un regard neuf et une mise en scène immersive. Le succès inattendu du film sur les plateformes a surpris jusqu’à son auteur : « Quand ‘Prey’ est sorti et qu’il a été bien accueilli, j’ai soudain réalisé : ‘Oh m***e, ils vont me parler d’une suite.’ Je me suis dit : ‘F***, je n’ai jamais été dans cette situation. Que vais-je faire ?’ », confiait-il récemment au magazine SFX.
Face au risque de se contenter d’un simple « encore », Trachtenberg réfléchit différemment : « Puisque tant de suites ne font que répéter ce qui a déjà marché, j’ai voulu tenter autre chose. Pourquoi ne pas raconter un ‘Predator’ où le prédateur lui-même devient le protagoniste ? » Une approche inédite qui promet de changer radicalement le regard porté sur ces créatures iconiques.
« Badlands » : une perspective inversée et un casting prometteur
Avec l’annonce officielle de Predator: Badlands, attendu pour le 7 novembre 2025 au cinéma, la franchise s’apprête donc à prendre un virage décisif. Pour la première fois, c’est un prédateur – décrit comme atypique, presque marginal – qui tiendra le devant de la scène. Mieux encore : il sera épaulé ou affronté (c’est selon) par la talentueuse Elle Fanning, dont la double casquette d’alliée et d’adversaire intrigue déjà les fans.
Après des décennies marquées par l’hésitation et l’essoufflement créatif, ce nouvel opus pourrait bien installer durablement Predator parmi les grandes sagas modernes.