Pourquoi Billy Bob Thornton écarte les rôles de méchants dans les superproductions hollywoodiennes

Image d'illustration. LandmanParamount / PR-ADN
Billy Bob Thornton, connu pour ses rôles marquants au cinéma, a pris une décision nette concernant sa carrière : il décline systématiquement les propositions de rôles de méchant dans les superproductions hollywoodiennes, motivé par une raison simple et assumée.
Tl;dr
- Billy Bob Thornton refuse d’incarner de super-vilains.
- Il craint la stigmatisation et le typecasting à Hollywood.
- Il préfère des rôles variés, loin des méchants caricaturaux.
Un acteur entre ombre et nuances
Dans l’imaginaire collectif, Billy Bob Thornton évoque souvent des personnages aux marges de la société : criminels tourmentés, antihéros abîmés, figures d’autorité ambiguës. Pourtant, malgré cette galerie de rôles sombres, l’acteur américain n’a jamais franchi le pas vers celui de véritable super-vilain, ce qui n’est pas un hasard. Derrière ce choix se cache une stratégie réfléchie pour éviter une image trop figée dans l’industrie du cinéma.
Des opportunités refusées… par choix
Si l’on remonte le fil de sa carrière, il est frappant de constater que Thornton a délibérément dit non à plusieurs propositions majeures du genre blockbuster. Ainsi, lorsqu’on lui a offert d’incarner le Green Goblin dans le « Spider-Man » de Sam Raimi, ou encore Owen Davian, le principal antagoniste dans « Mission: Impossible III » sous la direction de J.J. Abrams, il a décliné. Deux raisons principales expliquent ces refus : la crainte du typecasting – cette étiquette tenace que colle Hollywood sur la peau des acteurs – et une aversion toute personnelle pour les longues heures passées sous un maquillage envahissant.
L’influence d’un conseil avisé
Mais au fond, ce positionnement tient à un conseil glané en début de carrière : « Tu ne joues jamais le méchant dans un film à popcorn si tu veux garder ta liberté. Ne cherche pas à tuer Tom Cruise ou Tom Hanks : tu resteras gravé dans la mémoire des spectateurs comme celui qui s’en prend à l’Amérique tout entière. » Depuis lors, Thornton veille jalousement à ne jamais devenir l’ennemi juré des héros adulés du grand public.
L’art du contre-pied et la quête de diversité
Certes, cela ne signifie pas que l’acteur se cantonne à des rôles sans aspérités. Loin de là. Sa filmographie recense une multitude de personnages issus des rangs du pouvoir ou de l’autorité — soldat dans « For the Boys », stratège politique dans « Primary Colors », shérif ou agent fédéral dans nombre d’œuvres populaires. Une liste où figurent notamment :
- Membre du gouvernement dans « Armageddon » et « The Gray Man » ;
- Shériff ou détective, comme dans « The Badge » ou « Faster ».
Son refus répété d’endosser le costume du super-méchant traduit une volonté constante : préserver sa capacité à surprendre et explorer toutes les facettes du jeu d’acteur, loin des caricatures hollywoodiennes les plus attendues.