Pluribus replonge sur un lieu emblématique et tragique de Breaking Bad que les fans n’ont pas oublié

Image d'illustration. PluribusSony Pictures Television / PR-ADN
Le groupe Pluribus s’est récemment rendu sur un lieu emblématique de la série Breaking Bad, marqué par un événement tragique resté dans la mémoire des spectateurs. Leur visite rappelle l’impact de cette scène sur les fans du célèbre show.
Tl;dr
- « Pluribus » revisite un lieu clé de « Breaking Bad »
- Carol expérimente la solitude face au collectif alien
- Le parallèle avec Jesse souligne le besoin humain de lien
Un clin d’œil inattendu à « Breaking Bad »
Difficile de ne pas s’arrêter sur ce moment précis du septième épisode de « Pluribus », la série de Vince Gilligan, où l’on retrouve, contre toute attente, un lieu empreint d’émotion issu de l’univers de « Breaking Bad ». Malgré une volonté affichée par le créateur d’éviter tout rapprochement — ni acteurs communs, ni décors familiers —, l’épisode nous conduit au musée Georgia O’Keeffe. Pour ceux qui suivent la carrière de Gilligan, ce détour rappelle le passage poignant où Jesse et Jane, dans « Breaking Bad », avaient projeté d’y aller, avant que leur histoire ne bascule définitivement.
L’ombre des souvenirs : entre rupture et réconfort factice
Dans « Pluribus », il n’est plus question de trafic ou d’avocats véreux. L’intrigue se déroule dans un monde absorbé par une entité extraterrestre collective, le fameux esprit de ruche. Pourtant, c’est bien la mémoire d’un drame passé qui ressurgit lorsqu’on observe Carol — incarnée magistralement par Rhea Seehorn. Libre désormais du risque d’être assimilée sans son accord, Carol retourne chez elle pleine d’assurance. Elle s’octroie les services du collectif alien pour satisfaire ses moindres caprices : livraison express d’une boisson énergisante à une station-service, repas gastronomique sur commande ou même vol décomplexé d’un tableau lors d’une visite éclair… précisément dans ce musée cher à Jesse et Jane.
Solitude moderne : quand tout avoir ne suffit plus
Mais cette abondance de plaisirs n’est qu’un vernis. À mesure que Carol s’installe dans ce confort nouveau, un sentiment insidieux grandit : la solitude. Un contraste frappant émerge avec la scène autrefois vécue par Jesse Pinkman : là où lui n’avait pas su apprécier l’instant partagé avant qu’il ne disparaisse tragiquement, Carol cherche à se convaincre que le bonheur est possible en autarcie totale. Pourtant, ce mirage se dissipe rapidement.
Pour mieux saisir cette bascule émotionnelle, il suffit de rappeler quelques faits marquants :
- Dans « Breaking Bad », Jesse réalise trop tard la valeur des petits moments.
- Ici, Carol feint l’indépendance absolue, mais finit par sombrer sous le poids du manque.
L’humanité face au collectif : même combat ?
Finalement, alors que tout semblait sous contrôle, l’absence de relations authentiques devient insupportable pour Carol. Comme Jesse après sa visite au musée — prélude à un bouleversement personnel majeur — elle implore les autres membres de la ruche: « revenez vers moi, j’ai besoin de vous ». Derrière cette science-fiction audacieuse se cache toujours la même question : peut-on véritablement vivre sans lien avec autrui ? Une interrogation universelle que Vince Gilligan n’a décidément pas fini d’explorer.