Moins de 100 personnes seraient nécessaires pour coloniser la planète la plus proche de la Terre
C’est une étude étonnante que viennent d’effectuer des scientifiques. Ces derniers ont ainsi estimé qu’il ne faudrait que 98 personnes pour coloniser la planète qui se trouve la plus proche de la terre, en l’occurrence Proxima Centauri b.
L’étude, très hypothétique, a été menée par plusieurs scientifiques issus de l’Observatoire astronomique de Strasbourg. D’après leurs estimations, il ne faudrait que 98 personnes pour espérer coloniser l’exoplanète la plus proche, à savoir Proxima Centauri b, qui se situe en dehors du système solaire.
La colonisation d’une exoplanète ne demanderait qu’une centaine d’êtres humains
Les chercheurs vont donc au-delà des études et hypothèses ayant trait à la colonisation de Mars, pour se centrer sur le cas d’autres planètes potentiellement habitables. Toutefois, cette possibilité s’annonce encore très hypothétique à l’heure actuelle, dans la mesure où ces mêmes scientifiques estiment qu’il faudrait pas moins de 6300 années pour rejoindre cette planète !
Frédéric Marin, chercheur à l’Observatoire astronomique de Strasbourg, précise que l’étude « est basée sur la vitesse de sondes spatiales contemporaines, dont la plus rapide peut atteindre 200 km/s. Mais dans le futur, quand ce type de voyage sera rendu possible, nul doute que les vaisseaux iront plus vite ».
Une colonisation à prévoir sur le temps long
On l’aura compris, le voyage sur Proxima Centauri b n’est pas pour tout de suite. Cependant, les chercheurs sont tout de même allés au bout de l’exercice. Ils ont ainsi considéré qu’il ne faudrait que 98 êtres humains embarqués sur le vaisseau pour que l’objectif de la colonisation de l’exoplanète soit possible, avec comme principale inconvénient une reproduction millimétrée où l’amour et le romantisme n’auront pas leur place, afin de garantir la survie de l’espèce.
Frédéric a ainsi précisé qu’ils avaient fait appel à « un outil statistique de simulation de type Monte-Carlo, baptisé Heritage. Ce code probabiliste étudie toutes les fins possibles selon un ensemble de paramètres ».
Mais le scientifique a aussi bien conscience des limites de son outil : « Certains paramètres, comme les ressources, la nourriture ou les fonctions des passagers, n’ont pas été intégrés ». Et d’ajouter que « pour le moment, les implications psychologiques et sociologiques ne sont pas mathématisables… », ce dernier point est en effet très important, car que penseront les futures générations, qui se trouveront coincées dans le vaisseaux avec comme unique objectif de procréer ce que l’algorithme nécessitera en terme de matériel génétique, pour la génération suivante ?