Mars : repose en paix Opportunity et merci pour ces 15 années passionnantes
Après de bons et loyaux services, la NASA a donc confirmé que c'était bien la fin pour son rover Opportunity. Si celui-ci n'était destiné au départ qu'à une mission de 90 jours, il est finalement resté sur Mars une quinzaine d'années.
On s’en doutait un peu, et c’est la NASA qui a confirmé la nouvelle ce mercredi : le robot Opportunity n’est plus, ce qui a fait dire au responsable scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen la chose suivante : « Je déclare la mission Opportunity terminée ». Opportunity, c’est ce rover qui a permis de confirmer que l’eau a coulé sur la planète rouge.
La NASA annonce la fin de vie pour son rover Opportunity
Le petit robot a ainsi permis aux scientifiques d’en savoir beaucoup plus sur Mars. Mais en juin 2018, le rover a été pris dans une grosse tempête de poussière qui a obscurci l’atmosphère pendant de long mois. L’appareil n’a pas pu recharger ses batteries.
La NASA a bien tenté de reprendre contact avec Opportunity depuis plusieurs mois et en envoyant des centaines de messages, en vain. La dernière tentative, effectuée mardi soir, n’a pas été concluante non plus, et les scientifiques de la NASA ont dû se rendre à l’évidence : leur petit rover mythique est bien mort.
Un seul robot fonctionne à l’heure actuelle sur Mars
Mais cela ne s’est pas fait sans mal pour les experts de la NASA, comme a pu l’exprimer une des collaboratrices du projet, Tanya Harrison : « Ai passé la soirée au JPL pour les tout derniers ordres envoyés au rover Opportunity sur Mars. C’était silencieux. On a pleuré. On s’est embrassés. On a partagé souvenirs et rires ».
Il faut dire que le bilan d’Opportunity est exceptionnel et assez unique dans l’histoire de l’exploration planétaire : 45,16 kilomètres parcourus – un record-, et pas moins de 217 594 images envoyées sur Terre.
Emiliy Lakdawalla, experte de l’exploration spatiale, résume bien les apports du robot : « Il avait cette perspective quasi humaine sur la surface de Mars, ses yeux étaient écartés comme des yeux humains (…). C’était comme un avatar de l’humanité qui voyageait sur la surface ».