Mark Zuckerberg “devrait être tenu comme personnellement responsable” pour un sénateur
Le sénateur de l'Oregon Ron Wyden (Démocrate) pense que le PDG de Facebook doit faire face à la possibilité de faire de la prison.
Ars Technica rapporte les propos de Ron Wyden, sénateur démocrate de l’état de l’Oregon, qui estime dans une interview à l’hebdomadaire Willamette Week que Mark Zuckerberg a “menti à de nombreuses reprises aux américains sur leur vie privée”. En conséquence selon ce dernier, le PDG doit être “tenu personnellement responsable [pour ses mensonges], que cela concerne les sanctions financières ou bien — j’insiste dessus — la possibilité d’une peine de prison”. Le sénateur s’exprimait à propos de la Section 230 du Communications Decency Act, une loi de 1996 qui protège les plateformes en ligne telles que Facebook pour le contenu publié par leurs utilisateurs. Wyden a co-écrit la loi et reste l’un de ses plus ardents défenseur depuis, malgré des contenus de plus en plus nocifs sur les réseaux sociaux qui remet la législation en cause.
Pousser à mieux modérer
Le sénateur n’est pas près de l’abroger, mais recherche plutôt des façons alternatives pour pousser les grandes entreprises de la tech à prendre la modération au sérieux. Ce dernier craint que des moyens trop agressif pour éradiquer les contenus nocifs équivaudrait à “jeter le Premier amendement [de la constitution] à la poubelle”. Selon Ron Wyden, les plateformes en ligne font “pratiquement tout de travers” depuis l’élection présidentielle américaine de 2016 et a prévenu certaines d’entre elles qu’un effort important doit être fait pour modérer les contenus nocifs avant qu’une armada de personnes soit sur leur dos.
Tentative d’établir un précédent
En juillet, la Federal Trade Commission (FTC — Commission fédérale de commerce), a infligé une amende historique de 5 milliards de dollars à Facebook. La FTC aurait également cherché à implémenté des dispositions qui auraient permis de rendre Mark Zuckerberg personnellement responsable si Facebook viole ses engagements envers l’organisation gouvernementale, ce que Facebook a énergiquement refusé, parvenant à un accord qui laissait la responsabilité du PDG intacte.