L’univers meurt lentement, mais sûrement
Cela fait un peu froid dans le dos, mais nous avons encore pas mal de temps : l'univers est en train de mourir. En cause, l'énergie qu'il produit.
Lisez tout de même cet article jusqu’au bout avant de courir les rues, nu(e) comme un ver, en clamant que la fin du monde est proche. Car s’il semble évident que vous auriez raison, l’humanité ne sera plus présente pour y assister.
Oui, l’univers vieillit, et mal, comme la plupart de tout ce qui est vivant. Et c’est une équipe internationale de chercheurs qui l’affirme haut et fort. Explications.
L’énergie produite par l’univers, en perte de vitesse
A l’instar de l’être humain, l’univers produit de l’énergie, comme il le fait depuis son origine. Mais comme nous, il en produit désormais moins. En mesurant la quantité d’énergie produite par quelque 200.000 galaxies, les chercheurs se sont aperçus que celle-ci est 2 fois moins importante en comparaison de celle dégagée il y a 2 milliards d’années. Et il s’agit d’une tendance baissière, c’est-à-dire qu’elle est toujours en cours.
“L’Univers s’est écroulé sur son sofa, a ramené la couverture à lui et s’apprête à dormir d’un sommeil éternel” : c’est avec une poésie évidente, mais qui n’est pas sans faire quelque peu froid dans le dos, que Simon Driver, qui travaille au Centre international de recherches radioastronomiques de l’Etat d’Australie occidentale, résume la situation. Pour parvenir à cette conclusion, plusieurs télescopes, qu’ils appartiennent à la NASA ou à l’Agence spatiale européenne, ont été mis à contribution pour analyser un nombre important de longueurs d’onde, rapporte l’AFP. L’étude a duré 8 années, et a mobilisé une centaine d’universitaires issus d’Australie, d’Europe et des Etats-Unis.
Moins d’étoiles naissent dans l’univers
Certes, le Big Bang est à l’origine de la plupart de l’énergie existante de l’univers. Mais il continue de s’en produire, notamment lors du processus de fusion thermo-nucléaire dans les étoiles. Seulement, il naît de moins en moins d’étoiles. “Peu importe les longueurs d’onde utilisées, la production d’énergie ralentit de la même manière”, explique Andrew Hopkins, membre de l’Observatoire astronomique australien.