L’UE envisage une interdiction de la reconnaissance faciale dans l’espace public
Une mesure actuellement débattue mais qui ne serait instaurée que pour une durée limitée de 5 ans au maximum.
À mesure que la technologie se développe et échappe aux citoyens, les gouvernements envisagent les outils numériques comme autant de moyens de surveillance. Si cet état de fait est de notoriété publique depuis les révélations d’Edward Snowden, qui a courageusement sacrifier sa liberté pour révéler la surveillance de masse de la NSA, les législations différentes d’un pays à l’autre ne protègent pas tout le monde de la même manière. En France, la CNIL, gendarme de l’Internet, protège quelque peu les libertés numériques et a ce titre a lancé une consultation publique sur son projet de recommandation « cookies et autres traceurs » le 14 janvier. Membre de l’Union Européenne, nous profitons également du RGPD qui octroie à chacun un droit de consultation, de modification et de rétraction de ses informations personnelles. À l’heure actuelle, c’est la reconnaissance faciale qui est débattue au sein de l’UE, qui pourrait interdire son utilisation dans les espaces public pour une durée de 5 ans.
Une interdiction prochaine ?
Reuters rapporte que cette décision pourrait être prise, notamment car cela permettrait aux États membres de “trouver des moyens de prévenir les abus“. La démarche est présentée dans un livre blanc de 18 pages et envisage la mise en place de nouvelles règles pour renforcer les réglementations existantes protégeant la vie privée et les droits des Européens en matière de données.
Entre 3 et 5 ans d’interdiction
Le document indique notamment : “En s’appuyant sur ces dispositions existantes, le futur cadre réglementaire pourrait aller plus loin et inclure une interdiction limitée dans le temps de l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale dans les espaces publics“. Cette limitation de temps évoquée serait comprise entre trois et cinq ans si elle venait à être appliquée. Toutefois, des exceptions pourraient être faites pour les projets de sécurité ainsi que pour la recherche et le développement. Margrethe Vestager, directrice de la division numérique et antitrust de l’UE, et pas une franche amie des GAFAM, présentera ses propositions le mois prochain. On en saura alors plus.