L’Europe donne le feu vert pour Ariane 6
Les États membres de l’ESA sont finalement tombés d’accord pour la construction d’Ariane 6. La France financera le projet à plus de 50 %.
L’actualité est riche pour l’Agence Spatiale européenne (ESA) ! Après nous avoir tenus en haleine avec la mission Rosetta et les aventures du robot Philae, les 20 États membres de l’agence se sont entendus aujourd’hui sur le lancement de la nouvelle génération de la fusée Ariane 6. Une décision prise lors d’une réunion au Luxembourg et qui marque un nouveau tournant historique dans l’histoire spatiale européenne.
La France et l’Allemagne à la base du projet
Les États membres de l’ESA se sont donc mis d’accord pour la construction d’une nouvelle fusée plus compétitive dont le premier lancement est prévu pour 2020. Au total, l’Europe a défini un budget total de 8 milliards d’euros sur 10 ans repartis entre le développement et la construction d’un nouveau lanceur, mais également sur la sortie de terre d’un nouveau site de lancement à Kourou en Guyane.
La France et l’Allemagne sont les deux nations qui participent à la plus grande part de financement du projet, puisqu’à elles seules, les deux nations vont assurer plus de la moitié du budget total consacré à Ariane 6. La France s’est engagée pour 52 % du montant total alors que l’Allemagne, qui était très réticente au départ de ce projet, a finalement accepté de participer à hauteur de 22 %. L’Italie (12 %) et l’Espagne (6 %) sont les deux autres principaux pays contributeurs.
Capitaliser sur Ariane 5
La future fusée Ariane 6 devrait réutiliser des éléments déjà éprouvés par sa grande sœur Ariane 5 et d’autres qui avaient été développés pour Ariane 5ME, l’évolution d’Ariane 5 qui ne verra finalement jamais le jour.
La secrétaire d’État chargée de l’espace pour la France, Geneviève Fiorano, a joué un rôle capital dans les négociations qui ont permis la signature de cet accord. Cette dernière s’est félicitée « d’une réponse forte à la concurrence internationale dans un secteur stratégique pour la souveraineté européenne, pour son industrie, pour l’emploi ».