Les costumes du film Power Rangers : un fiasco total selon les critiques

Image d'illustration. Power RangersFox Kids / PR-ADN
Les costumes portés par les acteurs du film Mighty Morphin Power Rangers ont suscité de vives critiques lors de la sortie, en raison de leur apparence jugée peu convaincante et des difficultés rencontrées pendant le tournage à cause de ces tenues encombrantes.
Tl;dr
- Les nouveaux costumes étaient inconfortables et impossibles à entretenir.
- La production a abîmé les tenues en tentant de les nettoyer.
- Le film reste hors-canon dans l’univers Power Rangers.
Retour sur des costumes mythiques mais infernaux
Au cœur des années 1990, alors que la folie des Mighty Morphin Power Rangers déferlait sur la planète, leur passage au grand écran s’accompagnait d’une métamorphose attendue : fini le spandex, place à des armures rutilantes censées donner du panache aux héros. Pourtant, derrière l’éclat de ces nouveaux atours, se cachait un véritable calvaire pour les comédiens. Les souvenirs de cette époque, partagés récemment par des membres de l’équipe technique, dressent le portrait d’une aventure aussi laborieuse que mémorable.
Un tournage sous pression… et sous la sueur
Sur le papier, l’ambition était grande : offrir aux spectateurs une version cinématographique modernisée des célèbres justiciers colorés. Mais très vite, la réalité a rattrapé les équipes. Les costumes conçus pour Mighty Morphin Power Rangers: The Movie, dévoilés en 1995, se sont révélés aussi impressionnants que peu fonctionnels. « Elles étaient très lourdes et serrées », raconte Jeff Pruitt, coordinateur des cascades. La moindre cascade devenait un exploit tant la liberté de mouvement était restreinte — impossible même de lever une jambe correctement.
Cette rigidité ne s’expliquait pas seulement par l’aspect « armure » ; les matériaux employés aggravaient tout : un vinyle doublement enduit qui retenait chaleur et transpiration sans laisser respirer la peau. Jennifer McManus, spécialiste des effets spéciaux, se souvient avoir reçu l’interdiction formelle d’ajouter des soufflets ou tissus respirants pourtant nécessaires : « On voulait du serré, sans plis — la perfection visuelle primait sur le confort. »
Un entretien catastrophique… et irréversible
Entre chaque prise, une bataille contre la crasse et l’humidité débutait. La production a cru bon d’utiliser du solvant industriel pour nettoyer ces précieuses tenues. Conséquence immédiate : peinture qui coule, matière qui fond sous l’effet du kérosène… et combinaisons irrémédiablement abîmées. Une erreur d’entretien mentionnée avec ironie par Rob Burman : « Pourquoi la peinture part ? Vous nettoyez avec du kérosène ! ».
Dans ce contexte difficile, certains membres de l’équipe tentaient pourtant de garder le moral ; lors d’un premier essayage, le Red Ranger, grisé par son nouveau costume tout neuf — avant qu’il ne tombe en lambeaux — réalisait même un double salto dans l’atelier.
L’héritage contrarié du film Power Rangers
Finalement, malgré un engouement intact chez les fans de la première heure — ceux-là mêmes qui se souviennent encore des ruées vers les figurines chez Toys “R” Us — le long métrage restera en marge de la chronologie officielle. Le fiasco des costumes n’a rien arrangé : trop détériorées pour être réutilisées lors de la saison suivante de la série télévisée, ces armures cinématographiques n’auront servi qu’une fois. Ironique épilogue pour une production où le rêve d’apparence aura tourné au cauchemar logistique.
Ce récit illustre bien comment les exigences visuelles et marketing peuvent parfois prendre le pas sur le bien-être des acteurs… quitte à rendre mémorable un film surtout pour ses coulisses rocambolesques plutôt que ses scènes cultes.