Les astronomes inquiets des satellites de SpaceX
Plusieurs astronomes se sont émus de la présence des 60 satellites qui ont été tout récemment envoyés par SpaceX en orbite basse. Pour les scientifiques, ces satellites sont très lumineux, et rendent moins commodes leurs observations par télescopes. Explications.
C’est le 23 mai dernier que les premiers satellites Starlink qui visent à rendre l’internet accessible à tous via l’espace ont été mis en orbite. Ces satellites ont la particularité d’être très visibles, ce qui n’est pas du goût de tout le monde, plus particulièrement les astronomes. Ces derniers appréhendent les 12000 satellites qui seront envoyés au total.
La présence des satellites Starlink de SpaceX inquiètent les astronomes
C’est que cela a un impact sur les observations qu’ils font par télescopes. Jonathan McDowell, astrophysicien d’Harvard et Smithsonian, est particulièrement inquiet : « S’il y en a 12000 là-haut, cela veut dire que des centaines se trouveront au-dessus de l’horizon à tout instant ». C’est surtout le fait que les satellites soient en orbite basse qui pose problème aux astronomes.
En effet, les télescopes ont généralement besoin d’une exposition longue. Le fait que des satellites passent au mauvais moment à un impact certain : « l’image sera rayée de traits lumineux au point qu’il sera difficile de voir les galaxies très faiblement visibles que vous cherchiez à observer ».
Des satellites trop visibles ?
Il faut dire que les satellites Starlink, au moment de leur lancée, étaient particulièrement brillants. Cela s’explique par leur faible altitude – 440 kilomètres – et qu’ils soient plats à ce niveau. De plus, ils sont équipés d’un grand panneau solaire qui reflète la lumière.
Un astronome néerlandais, Marco Langbroek, a même pu filmer la trajectoire de ces satellites et leur physionomie. Ceux-ci devraient s’élever vers leur orbite finale située à 550 km, ce qui devrait en théorie faire baisser leur luminosité.
C’est ce qui a fini par apaiser le scientifique Jonathan McDowell : « Nous étions très alarmés par la brillance des premiers jours, mais aujourd’hui on se rend compte qu’ils ne sont pas si lumineux. Nous en saurons plus dans les prochaines semaines et prochains mois, en fonction de l’orbite finale ».