Les 7 échecs cinématographiques majeurs de 2025 : le sixième méritait bien mieux

Image d'illustration. BallerinaLionsgate / PR-ADN
L’année 2025 a vu plusieurs films très attendus échouer à attirer le public en salles, enregistrant des pertes financières importantes. Retour sur sept échecs notables, dont un particulièrement injuste qui aurait mérité davantage de succès.
Tl;dr
- 2025 a vu de nombreux échecs au box-office.
- Tron: Ares, Elio et Ballerina ont beaucoup perdu.
- L’industrie peine à rentabiliser certains gros budgets.
Des studios fragilisés par des flops retentissants
Rien ne laissait présager, en début d’année, que tant de superproductions hollywoodiennes échoueraient à conquérir le public. Pourtant, les chiffres sont là : 2025 restera comme une année noire pour de nombreux studios. Après des succès notables — citons par exemple Inside Out 2, ou encore le duo explosif Deadpool & Wolverine — l’industrie du cinéma a vu plusieurs de ses paris s’effondrer.
Le cas le plus emblématique demeure celui de Tron: Ares. Alors que cette franchise espérait enfin séduire massivement grâce à un investissement colossal (avec un budget frôlant les 220 millions de dollars), le résultat s’est révélé désastreux : seules 65 % des sommes engagées ont pu être récupérées en recettes mondiales. Un revers qui fait craindre pour la survie même de cette propriété intellectuelle, jadis promise à devenir un pilier chez Disney. Difficile, dans ces conditions, d’envisager un avenir pour la saga au cinéma.
L’animation et les franchises ne sont plus infaillibles
Autre surprise : l’échec cuisant de Elio, nouvelle production signée Pixar. La maison aux lampes, habituée à empiler les succès (des sagas comme Toy Story, ou les inusables aventures du studio), a connu ici sa plus grosse déconvenue financière à ce jour. Avec près de 200 millions investis et seulement 154 millions générés au box-office, le film confirme que les films d’animation estampillés Pixar ne font plus systématiquement recette. Le contraste est saisissant si l’on se remémore que même des titres sortis durant la pandémie avaient mieux résisté.
Du côté des franchises d’action, la claque est tout aussi rude. Le spin-off attendu de John Wick, intitulé Ballerina, n’a pas réussi à capitaliser sur l’engouement autour de la série principale. Malgré des scènes d’action saluées et une campagne marketing soutenue, le public n’a pas suivi Ana de Armas dans ce nouveau chapitre. Résultat : moins de 140 millions encaissés face à un budget élevé.
L’usure des blockbusters et quelques causes structurelles
L’année aura également été marquée par d’autres échecs cinglants — citons notamment The Running Man, adaptation fidèle, mais sans éclat du roman signé Richard Bachman (alias Stephen King), ou encore le reboot très controversé de Snow White. Dans ce dernier cas, les polémiques autour du casting et la politisation du débat n’ont rien arrangé, poussant le film vers une perte estimée à plus de 100 millions.
Face à cette accumulation de revers financiers, plusieurs explications émergent : saturation du marché des suites et reboots, difficulté croissante à mobiliser un large public au cinéma, campagnes marketing parfois mal calibrées… Et ce, alors même que certains genres naguère porteurs – science-fiction ambitieuse (Mickey 17) ou univers Marvel (Thunderbolts*) – peinent désormais à séduire hors du cercle des initiés.
Pour résumer ces tendances récentes :
- Saturation des franchises historiques.
- Difficultés accrues pour rentabiliser des budgets élevés.
- Public plus volatil et exigeant face aux nouveautés.
Le streaming permet parfois d’amortir l’échec en salle ; cependant l’époque où chaque superproduction garantissait son retour sur investissement semble bien révolue.