Le régulateur britannique reproche à Apple de freiner la concurrence des navigateurs sur iOS
Le régulateur britannique déclare que les règles d'Apple entravent la concurrence entre les navigateurs sur iOS.
Tl;dr
- La CMA britannique examine les politiques restrictives d’Apple.
- Apple et Google sont accusés de limiter l’innovation sur les navigateurs mobiles.
- Le verdict final de la CMA est attendu en mars 2025.
La CMA britannique scrute les politiques d’Apple et Google
La politique restrictive d’Apple en matière de navigateur mobile est dans le collimateur de l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA). Suite à une enquête indépendante sur la concurrence entre les navigateurs sur iOS et Android, la CMA a « conclu provisoirement » que les politiques d’Apple limitent l’innovation.
Un duopole présumé frein à l’innovation
Le point de départ de cette investigation repose sur l’idée que Apple et Google détiennent un duopole effectif sur les plateformes mobiles, leur permettant de dicter les règles régissant le fonctionnement des navigateurs mobiles. Ainsi, les développeurs tiers se plaignent d’être contraints par des règles comme l’obligation d’utiliser le moteur de navigateur WebKit d’Apple.
Une loi pour mordre les géants de la technologie
Le Digital Markets, Competition and Consumers Act (DMCC), adopté plus tôt cette année, pourrait donner à la CMA les moyens de faire pression sur les géants de la technologie. Cette loi britannique, équivalent de l’acte européen du marché numérique (DMA), permet de désigner des entreprises comme ayant une « position stratégique sur le marché », avec un « pouvoir de marché important et enraciné » et « une position d’importance stratégique ».
Comme pour la version européenne, cette loi donne au Royaume-Uni des moyens de négocier et d’imposer des concessions à ces mastodontes de la technologie, souvent considérés comme intouchables, surtout aux États-Unis. Le DMCC autorisera la CMA à infliger aux entreprises contrevenantes des amendes allant jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires mondial.
Le point de vue d’Apple
En revanche, Apple a défendu sa position, arguant que les restrictions imposées visaient à « assurer la meilleure sécurité, la confidentialité et les performances sur les appareils iOS« , un argument déjà entendu lors des précédents procès sur la concurrence. La firme à la pomme a également affirmé qu’une concurrence saine existait, grâce à la présence de navigateurs tiers offrant des fonctionnalités comme le blocage de publicités, les VPN et l’IA.
La prochaine étape de la CMA consistera en une période de commentaires ouverts sur ses conclusions, qui se terminera le 13 décembre. Après son enquête, la CMA prévoit de rendre son verdict final en mars 2025.