Le Conseil National du Numérique est prêt !
"Ma conviction est qu'Internet est un territoire sans limite dont les frontières ne peuvent être réglées uniquement par le droit, la régulation ou le lien d'autorité car (ils) peuvent à tout instant être remis en cause par l'innovation technologique et les usages" C'est à cette problématique que répond le conseil national du numérique.
Les principaux acteurs du web sélectionnés pourront ainsi donner leur avis, sans tabou, concernant les différentes modifications que souhaiteront faire les autorités.
Composé de 18 membres, le Conseil national du Numérique sera donc là pour aider le gouvernement en donnant des avis sur tout projet de disposition législative ou réglementaire lié à Internet. L’objectif de ce CNN est d’améliorer le dialogue entre les autorités et le secteur des nouvelles technologies et de l’Internet.
Voici avant tout la liste des 18 membres qui siègent au Conseil National du Numérique :
- Gilles Badinet, fondateur de Musiwave, Eyeka, CaptainDash
- Patrick Bertrand, directeur général de Cegid
- Jean-Baptiste Descroix-Vernier, PDG et fondateur de Rentabiliweb
- Giuseppe Di Martino, secrétaire général et directeur juridique de Dailymotion
- Franck Esser, PDG de SFR
- Emmanuel Forest, directeur général délégué de Bouygues S.A.
- Gabrielle Gauthey, vice-présidente exécutive d’Alcatel-Lucrent
- Pierre Louette, directeur exécutif et secrétaire général d’Orange-France Télécom
- Alexandre Malsch, fondateur de Melty
- Daniel Marhely, co-fondateur de Deezer
- François Momboisse, responsable du développement et des nouvelles technologies chez Fnac.com
- Xavier Niel, fondateur d’Iliad-Free et de Kima Ventures
- Jean-Pierre Remy, PDG de PagesJaunes.fr
- Marie-Laure Sauty de Chalons, PDG d’AuFéminin
- Marc Simoncini, PDG et fondateur de Meetic
- Jérôme Stioui, PDG et fondateur d’AD4screen
- Bruno Vanryb, PDG et fondateur d’Avanquest Software
- Nicolas Voisin, fondateur d’Owni et 22 mars
Lors de la présentation du CNN, Nicolas Sarkozy a avoué les récents échecs de la politique numérique qui a été menée jusqu’à présent, comme par exemple la loi Hadopi qu’il a lui même qualifié de “solution imparfaite” qui a pu fâcher le gouvernement avec le secteur de l’Internet. Le président de la république a aussi parlé de la réforme du statut des jeunes entreprises innovantes qui complique l’accès des start-up au financement, il a qualifié cette réforme de “balle perdue“.
Nicolas Sarkozy souhaite aussi que le CNN donne des idées à l’étranger. “Le Conseil national du numérique n’aurait aucun sens s’il était confiné au seul territoire national” a-t-il déclaré, avant d’indiquer que les États-Unis seraient en train d’y réfléchir actuellement.
Parmi les sujets probables pour les premières préoccupations du Conseil National du Numérique, on peut imaginer : la taxe Google, la loppsi, Hadopi, la neutralité du réseau, le développement de l’e-business, le statut des hébergeurs de contenus… et bien d’autres sujets.
Du côté des organisation comme la Quadrature du Net ou l’April, ce CNN n’est qu’un “écran de fumée pour tenter de faire oublier le bilan calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière d’Internet à l’approche des élections” et “signe simplement le retour du candidat Nicolas Sarkozy“. Certains regrettent seulement une chose : Il n’y a que des grands qui sont représentés, il n’y a aucune jeune start-up, et il est difficile de croire aujourd’hui que ces membres vont rester de simples juges et ne prendront pas partie…