Le concept d’un Facebook payant suit son bonhomme de chemin
C’est le site Bloomberg qui le révèle : Facebook réfléchirait à une version payante du réseau qui serait sans publicité ciblée. Pour cela, la société de Mark Zuckerberg a réalisé une étude de marché, pour savoir si le public était prêt à suivre.
Le scandale Cambridge Analytica a eu d’importantes répercussions sur Facebook, qui se trouve toujours dans la tourmente. Mettant en cause le modèle économique du réseau, qui s’il est gratuit, repose sur un ciblage publicitaire et le recueil de données personnelles, pouvant parfois être utilisées à mauvais escient.
Facebook et l’après Cambridge Analytica
Dans ce contexte difficile, Mark Zuckerberg a bien été obligé de trouver des alternatives, ce qu’il a pu indiquer au moment de son audition devant le Congrès américain. Le PDG de la firme a ainsi évoqué la possibilité de proposer aux usagers un abonnement payant au réseau qui serait sans publicité.
Pour ce faire, et afin d’être sûr de son coup, Facebook a réalisé dernièrement une étude de marché, notamment pour savoir si les usagers étaient prêts à franchir le cap. Si cela n’était pas le cas avant le scandale Cambridge Analytica, les choses semblent aujourd’hui avoir beaucoup évolué.
Un abonnement payant aux côtés d’une version gratuite
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2017, le chiffre d’affaires réalisé par Facebook s’est élevé à 41 milliards de dollars, dont 40 milliards environ émanant du ciblage publicitaire. Un dispositif qui ne semblait alors pas choquer les deux milliards d’usagers du réseau. Mais le scandale Cambridge Analytica a semble-t-il fait évoluer les mentalités.
Les détracteurs du réseau étant de plus en plus nombreux, la proposition d’une offre payante est une stratégie qui pourrait donc être porteuse pour Mark Zuckerberg. Celui-ci a tout de même indiqué qu’il « y aurait toujours une version de Facebook gratuite ».
Cette offre payante n’est pas la seule alternative à laquelle songe Facebook. C’est ce qu’a indiqué une de ses responsables, Sheryl Sandberg : « Nous avons pensé à beaucoup d’autres formes de monétisation, y compris les abonnements, et nous continuerons toujours à tout considérer ». Reste aussi à savoir si le public sera réellement prêt à suivre…car si d’un côté la publicité énerve les internautes, d’un autre côté ils ne sont pas souvent prêts à mettre le main à la poche. C’est sans doute là le fond du problème.