L’astéroïde Ryugu impacté par Hayabusa-2 pour prélever des échantillons dans un cratère
Hayabusa-2, la sonde dont la mission est de prélever des échantillons de l'astéroïde Ryugu, l'impactera avec une charge explosive pour y creuser un cratère.
Après avoir parcouru les 314 millions de kilomètres qui séparaient la Terre de l’astéroïde Ryugu, puis prélevé à sa surface des fragments en vue de les analyser, la sonde Hayabusa-2 s’est chargée d’effectuer ce qui est sans doute la plus risquée de ses missions : impacter l’astéroïde avec une charge explosive.
La mission sensible de Hayabusa-2
Cette mission, pour laquelle Ryugu avait été choisi comme cible du fait de son grand age, vise encore une fois à analyser des fragments de l’un des corps célestes les plus anciens découverts à ce jour, mais cette fois – et c’est une première – en les prélevant au fond d’un cratère volontairement créé pour l’occasion.
Selon les scientifiques responsables de cette expédition, l’intérêt de ce prélèvement est notamment de se procurer des échantillons suffisamment enfouis profondément pour n’avoir pas, ou très peu été exposés au rayonnement solaire. Ces éléments sous forme originelle et non modifiés par la chaleur seraient susceptibles de fournir des informations sur la formation de l’univers.
Des échantillons de retour en 2020
Concernant le déroulement de la mission, il s’agit pour Hayabusa-2 de se positionner à environ 500 m de la surface de l’astéroïde, de larguer une charge explosive, puis de parcourir une centaine de kilomètres en moins de 40 min pour se réfugier de l’autre côté de Ryugu pour ne pas être endommagé par d’éventuels débris projetés.
Formée d’une sphère de 2 kg de cuivre propulsée avec 5 kg d’explosif, l’engin impactant Ryugu a donc l’avantage de ne pas polluer les prélèvements qui suivront, le cuivre n’étant pas présent sur cet astéroïde datant de l’apparition du système solaire.
Concernant son équipe, le scientifique Takashi Kubota précisait « Nous sommes impatients de voir ce qui se passera lorsque l’impacteur heurtera l’astéroïde ». Alors seulement Hayabusa-2 pourra entamer son trajet retour vers la Terre, où il ramènera ces échantillons en 2020.