L’Allemagne veut obliger Facebook à retirer les fausses informations
A quelques mois des élections fédérales, les politiciens allemands réfléchissent à infliger des amendes pouvant s'élever jusqu'à 500.000 euros à la plateforme américaine si celle-ci ne lutte pas contre la diffusion de fausses informations.
L’entreprise de Mark Zuckerberg va-t-elle bientôt devoir passer à la caisse ? Très critiqué après l’élection présidentielle américaine pour la diffusion de fausses informations qui auraient contribué à l’élection de Donald Trump, le réseau social est aujourd’hui vu comme une menace potentielle dans d’autres pays. L’Allemagne est la première à se saisir du sujet à quelques mois des élections fédérales. Les politiciens craignent que le réseau soit à nouveau utilisé pour diffuser des rumeurs. Alors que Facebook a déjà annoncé avoir pris des mesures, celles-ci sont encore jugées insuffisantes.
Jusqu’à 500.000 € d’amende pour Facebook
Interrogé par Der Spiegel, Thomas Opperman, le président du groupe social-démocrate (SPD) au Budentag a ainsi annoncé que les réseaux sociaux comme Facebook pourraient être obligés de retirer les fausses informations dans les 24h sous peine de recevoir une amende pouvant s’élever à 500.000 €.
« Facebook n’a pas saisi l’occasion de réguler lui-même cette question de la gestion des plaintes. Désormais, les plateformes dominant le marché comme Facebook seront tenues par la loi de mettre en place en Allemagne un office de protection légale ouvert 24 heures sur 24, 365 jours par an » explique-t-il, dessinant un avenir qui pourrait compliquer la vie de Facebook.
Facebook annonce des mesures
Jeudi 15 décembre, Facebook avait déjà annoncé des mesures et de nouveaux outils pour limiter la propagation des fausses informations sur le réseau. Celles-ci sont toutefois regardées d’un oeil dubitatif depuis Berlin. Le ministre de la Justice a ainsi annoncé que « le gouvernement surveillerait attentivement les mesures et tirerait des conséquences si le taux de retrait n’augmentait pas. La norme doit être la loi allemande sur notre territoire. »
Quid de la France ? A quelques mois des élections présidentielles, la même question pourrait se poser. Certaines fausses informations circulent déjà abondamment sur les réseaux sociaux comme pour Alain Juppé, rebaptisé “Ali Juppé sur des rumeurs. Les politiciens français restent plutôt silencieux sur le sujet pour l’instant.