La Terre n’aurait pas une, mais trois lunes !
Bien réels, les nuages de Kordylewski sont invisibles mais 10 fois plus grands que la Terre, qui posséderait en théorie 3 lunes et non pas une !
Alors que tout terrien normalement constitué est persuadé que notre planète possède une lune et un soleil auxquels s’ajoutent les quelques planètes tournants autour, plusieurs études tendent à démontrer que nous aurions en réalité non pas une lune, mais bel et bien trois. Notre satellite bien aimé pourrait donc ne pas être si seul.
3 lunes au lieu d’une : quelles sont les 2 lunes cachées de la Terre ?
Mis en évidence une première fois en 1961 par l’astronome Kazimierz Kordylewski, deux nuages qui depuis portent le nom de leur découvreur poursuivent inlassablement leur petit bonhomme de chemin en orbite aux abords de la Terre, tout comme le fait notre traditionnelle, mais plus connue : Lune.
La raison de ces cachotteries ? Simplement le fait que ces deux nuages ne reflètent pas suffisamment la lumière du soleil pour être repérés, contrairement à l’astre lunaire. Ce phénomène, selon une seconde étude menée en 1975 par le scientifique J. Roach, serait causé par le fait que les nuages de Kordylewski soient uniquement composés de particules de moins d’un micromètre.
10 fois plus grands que la Terre, mais invisibles
Bien que difficiles à repérer à cause de leur singulière composition, la preuve de la présence des deux nuages de Kordylewski est aujourd’hui faite. Des observations plus récemment effectuées par des scientifiques hongrois de l’université Eotvos Lorand ont achevé de démontrer l’existence de ces deux lunes timides se cachant dans l’obscurité.
Judith Sliz-Balogh, l’un des chercheurs rédacteur de l’étude précise : « Les nuages en Kordylewski sont deux des objets les plus difficiles à trouver. Bien qu’ils soient aussi proches de la Terre que la Lune, ils sont largement ignorés par les chercheurs en astronomie ».
Plus discrets que la Lune, ces nuages représentent pourtant une superficie de 105 milles km par 70 milles km, soit 30 fois plus que la Lune et 10 fois plus que la Terre. Bien qu’énormes, ils n’ont pu être mis en lumière qu’aux moyens de filtres polarisants montés sur un télescope, et représentés sur écran par un processus de modélisation.
A partir de cette modélisation, les chercheurs expliquent : « Selon nos simulations informatiques, le nuage de Kordylewski a une forme en constante évolution, pulsation et tourbillonnement ».
Cette étude devrait intéresser de nombreuses agences spatiales car comme le souligne Gábor Horváth : « L’étude de la dynamique des nuages Kordylewski pourrait bien devenir la plus importante du point de vue de la sécurité de la navigation dans l’espace ».