La saison 3 de Foundation corrige une erreur majeure commise par Game of Thrones

Image d'illustration. FoundationApple / PR-ADN
La troisième saison de Foundation corrige l’un des principaux écueils rencontrés par Game of Thrones, en apportant une solution à un problème narratif majeur qui avait suscité de vives critiques parmi les spectateurs de la célèbre série fantastique.
Tl;dr
- Le Mulet incarne enfin un vrai vilain façon Euron Greyjoy.
- La performance de Pilou Asbæk surpasse « Game of Thrones ».
- « Foundation » propose un antagoniste aussi complexe que charismatique.
Un vent de rédemption pour Pilou Asbæk dans « Foundation »
Voilà une situation qui intrigue tout amateur de science-fiction ou d’épopée télévisuelle : après avoir incarné le sulfureux Euron Greyjoy dans « Game of Thrones », Pilou Asbæk trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent. Dans la saison 3 de Foundation, il prête ses traits au Mulet, un personnage déjà incontournable, et redonne vie à l’idée d’un grand antagoniste, longtemps fantasmée mais rarement réussie.
L’ombre d’Euron plane sur le Mulet, mais « Foundation » corrige le tir
Difficile, en découvrant cette nouvelle incarnation du méchant, de ne pas songer aux anciens exploits du comédien danois dans l’adaptation des romans de George R.R. Martin. Certes, les univers divergent — ici, place à l’anticipation et à la métaphysique héritées des nouvelles d’Isaac Asimov. Pourtant, la parenté saute aux yeux : arrivée tardive dans la série, soif de pouvoir, chaos semé comme une graine de discorde… Le spectre d’Euron Greyjoy, ce pirate mégalomane au charisme vénéneux, n’est jamais loin. Sauf qu’à l’époque, le potentiel du personnage avait été bridé par le format télévisuel : apparitions expéditives, ambitions rabotées. Aujourd’hui, c’est une autre histoire.
Métamorphose et nuance : le Mulet s’impose en roi du chaos galactique
Dès les premières minutes de cette troisième saison diffusée sur Apple TV+, le spectateur est happé par l’énergie brute du Mulet. Coup d’état éclair sur Kalgan, manipulation mentale digne des plus grands sorciers… La prestation d’Asbæk navigue entre puissance et fragilité. Les parallèles se multiplient : contrôle des foules rappelant les pouvoirs occultes prêtés au « Crow’s Eye » dans les livres originels, surnoms glaçants (« Blacktongue », écho direct à « Silence »), même goût pour l’anarchie calculée.
Pour clarifier ce qui distingue réellement ces deux figures :
- Mulet : Manipulation mentale et destinée cosmique revendiquées.
- Euron Greyjoy : Violence brute et ambition quasi-mystique dans les romans.
- Pilou Asbæk : Performance nuancée ; mélange subtil de séduction et de folie.
Un antagoniste enfin à la hauteur des attentes ?
Ce sentiment d’une réparation télévisuelle s’accentue au fil des épisodes. Là où le pirate-roi semblait n’être qu’esquissé chez HBO, « Foundation » ose une vraie profondeur psychologique : hésitations du personnage face au poids du destin (« I sometimes feel like my life isn’t actually my own… »), jeux cruels teintés d’humanité crue… Tout converge pour offrir aux fans déçus par les raccourcis scénaristiques passés un méchant fascinant autant qu’effrayant. Et si finalement, grâce à cette audace narrative et au jeu sans faille d’Asbæk, la série tenait enfin sa version définitive du grand agent du chaos ?
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