La saison 2 de Peacemaker prolonge directement l’univers de The Suicide Squad

Image d'illustration. PeacemakerHBO Max / PR-ADN
La deuxième saison de la série Peacemaker poursuit directement l’histoire initiée par le film The Suicide Squad réalisé par James Gunn, maintenant ainsi la continuité narrative et l’univers décalé instaurés dans ce long-métrage.
Tl;dr
- La transition DCEU/DCU préserve la continuité de Peacemaker.
- James Gunn privilégie l’impact émotionnel sur la cohérence stricte.
- Certains éléments du DCEU restent canons dans le DCU.
La transition complexe entre DCEU et DCU
Avec la montée en puissance des univers partagés, l’évolution du DC Universe orchestrée par James Gunn et Peter Safran intrigue autant qu’elle questionne. On aurait pu imaginer un redémarrage total après la fin du DCEU, comme cela a été le cas pour de longues franchises à l’image de « James Bond » ou « Halloween », qui ont souvent préféré rompre avec leur passé à travers des reboots assumés. Mais ce n’est pas exactement la voie choisie ici.
L’héritage de Peacemaker dans la nouvelle chronologie
Il est frappant de constater que, contrairement aux attentes, la saison 2 de « Peacemaker » ne tourne pas totalement la page sur le passé. La série continue d’assumer sa filiation avec « The Suicide Squad » (2021), conservant non seulement sa continuité narrative, mais aussi tout son poids moral et émotionnel. Ce choix de James Gunn, loin d’être anodin, consiste à revisiter les conséquences dramatiques du meurtre de Rick Flag Jr., assassinat qui hante toujours le protagoniste incarné par John Cena. Cette volonté délibérée d’affronter les erreurs du passé confère à l’ensemble une force particulière, bien au-delà d’une simple logique de cohérence scénaristique.
Nouvelles dynamiques et héritages multiples
On pourrait croire que passer du DCEU au DCU offrait une opportunité facile d’effacer l’ardoise pour « Peacemaker ». Or, Gunn préfère intégrer les ramifications émotionnelles : Chris doit désormais affronter la vengeance de Rick Flag Sr., composer avec les sentiments d’Emilia Harcourt, ex-compagne du défunt, sans oublier cette intrigue troublante autour d’univers parallèles où tout se rejoue différemment… Ce jeu subtil sur les doubles et sur la mémoire du spectateur enrichit indéniablement la série.
En parallèle, l’incertitude demeure quant aux autres personnages issus du DCEU qui pourraient subsister dans le nouvel univers. On sait déjà que certains éléments — comme « Blue Beetle » — sont maintenus comme canons. Voici quelques points saillants à retenir concernant cette stratégie hybride :
- Certaines intrigues-clés (Suicide Squad) restent centrales dans le DCU.
- L’intégration sélective permet plus de souplesse créative pour Gunn.
- L’attachement émotionnel des spectateurs, plutôt que la stricte logique chronologique, guide ces choix.
L’avenir narratif selon James Gunn
Ce nouveau chapitre s’écrit sans précipitation ni raccourci paresseux. Si la mécanique peut sembler alambiquée à première vue, c’est parce que James Gunn n’entend sacrifier ni ses personnages ni leur bagage émotionnel au profit d’une cohérence absolue. Ce faisant, il confirme une intuition centrale : ce sont moins les détails factuels que l’intensité des récits et des trajectoires personnelles qui fidélisent aujourd’hui le public des univers partagés.
Les nouveaux épisodes de « Peacemaker » sont diffusés chaque jeudi sur HBO Max.