La saison 2 de Peacemaker complique encore la compréhension des deux films Suicide Squad

Image d'illustration. PeacemakerDC / PR-ADN
La deuxième saison de Peacemaker complexifie encore la compréhension de l’univers des deux films Suicide Squad, ajoutant de nouveaux éléments et incohérences qui rendent plus difficile pour les spectateurs de relier la série aux intrigues cinématographiques existantes.
Tl;dr
- Un problème de cohérence entre les deux films « Suicide Squad ».
- La série « Peacemaker » joue avec les univers alternatifs.
- James Gunn brouille volontairement la chronologie du DC Universe.
Une confusion scénaristique assumée
À la croisée des univers, la saison 2 de Peacemaker s’attaque de front à un vieux casse-tête pour les fans du DC Universe. Au cœur du dernier épisode diffusé sur HBO Max, une séquence en flashback ramène sur le devant de la scène Rick Flag Jr., campé par Joel Kinnaman. Or, c’est ici que tout se complique : l’intrigue fait apparaître June Moone, alias l’Enchanteresse, un personnage censé avoir perdu ses pouvoirs depuis la fin du premier film « Suicide Squad » en 2016.
L’épineuse question June Moone
La scène trouble survient alors que Flag Jr. explique à Harcourt ne pas pouvoir quitter June par peur qu’elle « fasse exploser la planète ». Pourtant, au regard de la chronologie officielle, cette menace n’a plus lieu d’être. La réaction neutre d’Harcourt, pourtant cadre d’A.R.G.U.S., laisse perplexe et alimente ce qui ressemble fort à une incohérence narrative majeure.
Cette zone grise interpelle :
- L’écart temporel entre les deux films « Suicide Squad » rend le propos de Flag Jr. incohérent.
- L’absence de réaction d’Harcourt ajoute à la confusion.
Brouillage délibéré ou vrai faux raccord ?
Mais doit-on vraiment parler d’erreur ? La série multiplie les indices laissant penser à un jeu assumé avec le temps et les univers parallèles. Dès le récapitulatif de début d’épisode, James Gunn donne le ton : il remplace sans complexe l’apparition de la Justice League par celle de la Justice Gang dans une relecture ironique du passé. Plus loin, le show embrasse même les codes du multivers façon « Star Trek », proposant un monde alternatif où Peacemaker vit entouré d’une famille soudée.
Nouveaux horizons pour le DCU sériel
Cette liberté prise avec la continuité paraît finalement cohérente avec l’approche adoptée par James Gunn : fusionner habilement plusieurs versions des personnages pour mieux servir l’intrigue actuelle. Peut-être que ces incohérences ne sont qu’un prélude à une révélation plus vaste – celle d’univers parallèles qui cohabitent sans jamais vraiment se confondre. Les aficionados devront patienter chaque jeudi pour démêler ce jeu de pistes où rien ne semble laissé au hasard… ni vraiment figé dans le marbre.