La principale critique de James Cameron envers les films Marvel pourrait bien vous étonner

Image d'illustration. The Fantastic Four: First StepsMarvel / PR-ADN
Le célèbre réalisateur James Cameron, connu pour ses superproductions à succès, a récemment exprimé une réserve inattendue concernant les films Marvel, soulevant une critique spécifique qui pourrait surprendre aussi bien les fans que les professionnels du cinéma.
Tl;dr
- Le succès des films de super-héros s’essouffle nettement.
- James Cameron critique la conversion 3D des studios Marvel.
- L’infrastructure des cinémas freine l’essor du vrai 3D.
Super-héros : la fin d’un âge d’or ?
La vague irrésistible des films de super-héros semble marquer le pas. Après des années à dominer les salles obscures, ces blockbusters peinent désormais à séduire spectateurs et critiques. Malgré quelques tentatives de relance – citons notamment « Thunderbolts* » et « The Fantastic Four: First Steps » –, le phénomène Marvel traverse une période creuse. D’ailleurs, selon les projections, aucun film de super-héros ne devrait intégrer le top 10 mondial du box-office en 2025 pour la première fois depuis 15 ans. Une véritable révolution silencieuse.
Cameron monte au créneau contre la 3D au rabais
Au sein du débat animé sur l’avenir de ce genre, une voix singulière se détache : celle de James Cameron. Invité récemment du podcast « The Town » animé par Matt Belloni, le réalisateur d’« Avatar » n’a pas hésité à remettre en cause les choix technologiques des studios. Selon lui, la généralisation de la conversion post-production en 3D, initiée par des géants comme Marvel Studios, conduit à une perte de qualité flagrante. Il insiste : « Ils font ça par conversion… ça craint, je sais. » À ses yeux, seuls quelques réalisateurs – il cite Scorsese, Ang Lee, ou encore certains blockbusters comme « Prometheus » ou « Hugo » – ont su offrir un rendu spectaculaire grâce à une authentique captation native en 3D.
Derrière la technique, une question de contrôle et d’argent
Mais pourquoi ce choix systématique de la conversion ? Pour James Cameron, tout se joue dans l’équilibre du pouvoir au sein des studios : « Cela place le studio aux commandes, au détriment du réalisateur. » S’ajoute un paradoxe économique peu connu : convertir un film coûte souvent plus cher qu’une vraie prise de vues en trois dimensions – jusqu’à cinq à huit millions dépensés pour un résultat médiocre, alors que tourner directement en 3D n’alourdit le budget que de deux à quatre pour cent.
L’infrastructure technique, talon d’Achille du cinéma en 3D
Malgré tout, Cameron pointe une limite plus terre-à-terre mais capitale : l’inadaptation des salles. Près de 95 % des cinémas, avance-t-il sans détour, offrent une luminosité insuffisante pour sublimer la 3D. Cette faiblesse structurelle rappelle les difficultés rencontrées lors de l’arrivée du high frame rate (HFR) avec certains films récents. Autrement dit : tant que l’infrastructure ne suit pas, impossible d’espérer une révolution durable du cinéma en trois dimensions.
Pour résumer ce panorama désenchanté, on retiendra :
- Baisse d’engouement pour les super-héros au cinéma.
- Cameron dénonce la fausse bonne idée de la conversion 3D.
- L’avenir du grand spectacle dépendra surtout… des projecteurs eux-mêmes.