La perte du cargo russe bouleverse le programme de 3 spationautes
La perte de contrôle et la désintégration du cargo russe Progress, chargé de ravitailler la Station Internationale a bouleversé profondément le programme à bord de la Station Spatiale Internationale, contraignant trois spationautes à prolonger leur séjour en orbite.
Le 8 mai, suite à une perte de contrôle des opérateurs, le cargo Progress après une dérive de plusieurs jours et une longue chute, s’est totalement désintégré dans l’atmosphère au dessus de l’océan Pacifique. Cet accident a remis en cause la fiabilité du programme russe. Par souci de précaution et pour ne pas mettre la vie des spationautes en danger, il a été décidé de reporter le retour de 3 spationautes de la Station Spatiale Internationale (ISS) prévu jeudi.
ISS : un retour jugé “inapproprié”
Afin de réaliser des tests et des contrôles avant de lancer un autre vaisseau en direction de la station, il a été jugé plus prudent de reporter le retour des 3 spationautes qui devaient rentrer. Ils ont bien évidemment compris les raisons et accepté de prolonger d’un mois leur séjour dans l’espace jusqu’au début juin. Il s’agit de l’italienne Samantha Cristoforetti, du Russe Anton Chkaplerov et du spationaute Américain Terry Virts.
L’équipe qui devait séjourner en orbite à partir du 26 mai, ne devrait rejoindre la station qu’à la fin juillet. Les responsables du programme spatial russe ont par ailleurs indiqué que le reste du programme ne devrait quant à lui pas être perturbé.
Seul moyen d’acheminer du matériel et des hommes
Après l’arrêt des navettes spatiales américaines, le programme spatial russe et ses vaisseaux Soyouz restent l’unique moyen de communication entre la terre et la Station Internationale. Pour les 16 pays participant au projet de la station, les vaisseaux spatiaux russes demeurent donc indispensables.
Estimée à près d’un demi milliard d’euros, la perte du cargo est un coup dur pour le programme spatial russe déjà affecté par différents échecs. C’est aussi un coup porté à la fiabilité du matériel et la confiance que les ingénieurs du programme en ont. Déjà en 2011, le projet de lancement d’une sonde vers un satellite de Mars avait échoué conduisant la perte de la sonde.