La lune serait bien indirectement issue de la Terre
Les résultats d'une étude récente tendent à confirmer l'hypothèse que la lune a bien été formée suite à une collision avec la Terre.
Les questions sur les origines de notre satellite, la lune, se posent depuis des siècles. Les hypothèses se basant sur une origine terrienne de la lune se heurtaient jusqu’à présent à un problème relatif à la composition de l’objet qui aurait percuté notre planète. Une étude récente apporte des résultats intéressants et qui vont dans ce sens.
La lune n’est pas un morceau de la Terre
La théorie la plus fréquemment acceptée (et l’une des plus simples) est celle présentant la lune comme un satellite résultant de l’impact d’un objet géant contre notre planète. On sait depuis des décennies, avant tout grâce aux analyses des prélèvements effectués in situ lors des missions Apollo, que la lune est d’une composition très proche de celle de la Terre. Or, quand vient le moment d’étudier la formation d’un tel satellite en créant des simulations d’impacts, on se rend compte que la lune devrait être formée quasi exclusivement de matériaux provenant de l’objet qui aurait percuté notre planète.
L’objet en question a été imaginé depuis bien longtemps et présenté sous le nom de Théia, un objet céleste approximativement de la taille de la planète Mars, donc plus petite que la Terre. La collision aurait eu lieu il y a 4,5 milliards d’années alors que notre planète était en pleine formation. A l’étude des simulations d’impacts, on se rend compte que la lune résulterait de l’agglomération des débris issus du choc, expulsés et restés dans l’orbite de la Terre. Cela implique donc que la lune serait de la même composition que celle de Théia. Problème : la lune ressemble trop à la Terre dans sa composition. Le modèle de l’impact contre la Terre est-il erroné ?
Théia ressemblait beaucoup à la Terre
Pour que la théorie avancée jusqu’à présent continue de tenir la route, il faut donc que Théia fut composée en grande partie des mêmes éléments que la Terre. Jusqu’à présent, cette hypothèse de « Théia, sœur jumelle de la Terre » semblait quasi irrecevable, mais une étude internationale récemment publiée dans la revue scientifique Nature permet de reconsidérer sérieusement cette hypothèse.
En effet, selon les auteurs de cette étude, jusqu’à 40% des objets de la taille de Théia qui entraient dans des collisions de ce type étaient formés des mêmes éléments. Ce chiffre de 40% est plus que statistiquement significatif. On passe donc ainsi du stade d’hypothèse irrecevable à celui d’hypothèse probable. Voilà donc un obstacle levé dans ce scénario de la création de la lune directement liée à la Terre. Cependant, d’autres scénarios moins « évidents » demeurent toujours à l’étude.