La jalousie d’une vedette de Twin Peaks a brisé une romance clé dans la série

Image d'illustration. Twin PeaksABC / PR-ADN
Un acteur de la série culte Twin Peaks a laissé ses sentiments de jalousie influer sur l’ambiance du tournage, entraînant la fin d’une relation importante entre deux personnages, bouleversant ainsi l’intrigue et la dynamique de la série.
Tl;dr
- Audrey et Cooper n’ont jamais été réunis dans la série.
- Des tensions entre actrices ont influencé le scénario.
- Le destin d’Audrey devient tragique dans « The Return ».
L’alchimie manquée entre Audrey Horne et Dale Cooper
Personne n’a oublié Audrey Horne, l’irrésistible et insaisissable adolescente incarnée par Sherilyn Fenn dans la première version de « Twin Peaks ». L’énergie mystérieuse qu’elle déployait, son ingéniosité pour se mêler aux affaires du petit monde de Twin Peaks — en séduisant des hommes d’affaires norvégiens, infiltrant un bordel ou dansant de façon envoûtante — avaient fait d’elle l’un des personnages les plus marquants. Mais c’est surtout la relation ambiguë qu’elle entretenait avec Dale Cooper (Kyle MacLachlan) qui a cristallisé l’attente des fans. Pourtant, malgré une alchimie évidente, la série n’a jamais franchi le pas.
Les coulisses : tensions et réécritures au cœur de la série
Ce refus scénaristique ne relève pourtant pas uniquement d’une volonté artistique. En réalité, il cache une histoire de jalousie bien réelle sur les plateaux. Lors d’une interview accordée en 2014, Sherilyn Fenn s’en expliquait sans détour : « C’était stupide que Dale Cooper et Audrey Horne ne finissent pas ensemble… Ils ont arrêté parce que des gens étaient énervés et jaloux, c’était ridicule. » L’actrice désignait alors clairement Lara Flynn Boyle, interprète de Donna Hayward et compagne à l’époque de Kyle MacLachlan. Selon Fenn, Boyle aurait mal vécu la montée en puissance du duo Cooper-Audrey, poussant MacLachlan à évoquer l’âge trop jeune du personnage pour justifier un éloignement scénaristique… avant qu’on n’introduise finalement d’autres figures romantiques (notamment Heather Graham et Billy Zane) pour combler le vide.
A la croisée des choix moraux et du récit inachevé
Difficile pourtant de nier que cet abandon ait aussi servi la construction morale de Dale Cooper. Le refus obstiné du personnage d’entretenir une romance avec une lycéenne assoit sa stature de gentleman irréprochable : maître des limites et modèle de vertu. D’un point de vue narratif, ce choix permettait à la série d’opposer « Good Cooper » à son effroyable double maléfique, rencontré lors du final mémorable de la saison 2.
Mais ce recentrage sur Cooper semble avoir condamné le destin d’Audrey à l’errance narrative. Dès lors, sa trajectoire s’effiloche : intrigues brouillonnes, disparition dramatique lors d’une explosion bancaire… puis silence radio jusqu’au retour inattendu de 2017.
« The Return » : Audrey perdue entre rêves brisés et réalités cruelles
Avec le come-back créatif de Lynch et Frost dans « Twin Peaks: The Return », l’histoire d’Audrey prend une tournure encore plus sombre. Reclusa dans une sorte de coma ou piégée dans une dimension incertaine — difficile à trancher — elle se retrouve totalement isolée. Pis encore : il est révélé qu’à la suite de l’explosion, elle a subi un viol par Evil Coop, donnant naissance à Richard Horne, figure tragique et violente. Ce destin accablant coupe court à tout espoir nostalgique pour les spectateurs : comme Laura Palmer avant elle, Audrey incarne désormais le prix cruel des fantasmagories brisées à Twin Peaks.