La diffusion en deux parties de la saison 5 de Stranger Things introduit un changement inédit par rapport à la saison 4

Image d'illustration. Stranger ThingsNetflix / PR-ADN
La cinquième saison de Stranger Things sera diffusée en deux parties, une stratégie déjà adoptée lors de la saison précédente. Cependant, cette nouvelle approche se distingue par un changement notable par rapport à la formule appliquée pour la saison 4.
Tl;dr
- Saison 5 de Stranger Things diffusée en trois temps.
- Les frères Duffer veulent une expérience proche du cinéma.
- Polémique sur leur approche anti-TV traditionnelle.
Une dernière saison sous haute tension pour Stranger Things
Après avoir laissé planer le doute sur la date de sortie, les créateurs de Stranger Things, Matt et Ross Duffer, ont finalement annoncé un choix de diffusion qui continue d’alimenter les débats. La cinquième et ultime saison sera scindée en trois volets distincts : le premier débarquera le 26 novembre 2025, le second suivra le 25 décembre, puis le troisième dès le 31 décembre. Un calendrier qui a de quoi surprendre, notamment chez les habitués du modèle binge-watching cher à Netflix.
Des épisodes conçus comme des films
Au lieu d’être subie, cette fragmentation de la saison a été pensée dès l’écriture. Selon Matt Duffer, « l’épisode 4 et l’épisode 8 sont comme des films ». En clair, chaque segment promet son lot de climax, avec un épisode final censé marquer les esprits. L’objectif affiché : éviter l’écueil ressenti lors de la saison précédente où, suite à des retards provoqués par la pandémie, la pause entre épisodes avait laissé un goût d’inachevé. Cette fois, l’équipe espère offrir une transition plus fluide entre chaque partie.
L’ambivalence des frères Duffer face au format télévisé
Derrière ce découpage atypique, se dessine surtout la relation singulière qu’entretiennent les deux showrunners avec le format sériel classique. Matt Duffer ne s’en cache pas : « Regarder vingt épisodes d’affilée m’épuise. Nous avons grandi avec les films, pas avec les séries longues. » Ils défendent ainsi la nécessité d’espacer davantage les saisons et d’éviter un rythme annuel trop soutenu qu’ils jugent lassant pour le public.
Cette philosophie n’a pas manqué de susciter des réactions vives parmi les fans attachés aux modèles traditionnels. Sur les réseaux sociaux, certains reprochent même aux frères Duffer d’avoir contribué à écourter l’âge d’or des séries télévisées : saisons plus courtes, attentes interminables… À contre-courant, eux préfèrent miser sur l’anticipation plutôt que sur la consommation immédiate.
L’après-Stranger Things: retour aux sources cinématographiques ?
Pour autant, ces choix ne relèvent pas uniquement d’une stratégie marketing ou d’un caprice artistique : ils traduisent une aspiration profonde. Comme l’a révélé Ross Duffer, leur avenir semble déjà tracé du côté du grand écran : « Ce que nous voulons vraiment faire maintenant, c’est un film original ambitieux. » Un projet en forme de retour aux origines pour ces deux passionnés qui n’ont jamais caché leur préférence pour le septième art – eux qui avaient déjà signé « Hidden » en 2015 avant de se lancer dans l’aventure Netflix.
Si certains regrettent cette évolution vers un format hybride entre série et cinéma, force est de constater que l’expérience Stranger Things, depuis ses débuts jusqu’à sa conclusion programmée, aura bouleversé durablement la façon dont on envisage aujourd’hui la fiction sérielle.