La comète “Tchouri” surprend les scientifiques
Les scientifiques ont pu déterminer grâce au robot Philae que la comète Tchouri n'avait pas de noyau magnétique.
Au mois de novembre, la sonde Rosetta avait largué le robot “Philae” sur la comète appelée Tchouri (Tchourioumov-Guérassimenko étant son vrai nom). La revue américaine Science a publié ce mardi 14 avril une étude sur une découverte surprenante sur le noyau de la comète. Les travaux scientifiques ont simultanément été aussi présentés à Vienne en Autriche à l’Union Européenne des Géosciences.
La comète Tchouri n’a pas de champ magnétique
Lors de son “atterrissage” sur la comète Tchouri, le robot Philae a rebondit de nombreuses fois. En effet, même s’il pèse 100 Kg sur terre, son poids sur la comète est très faible du fait de la faible gravité de celle-ci. L’analyse des différents rebonds du robot ont permit de réaliser des mesures du champ magnétique de la comète en différents endroits. Et celle-ci n’en possède pas !
Le chercheur Hans-Ulrich Auster qui est coauteur de l’étude publiée dans la revue a déclaré : «Nous sommes la seule équipe probablement à bénéficier de tels sauts. D’habitude, nous pouvons seulement mesurer le champ magnétique en un point. Mais avec tous ces rebonds, nous avons eu l’opportunité (…) de mesurer quatre points»
Un résultat qui pourrait remettre en question le rôle du champ magnétique
Selon les chercheurs, cette découverte, si elle est confirmée sur d’autres comètes, remettrait en question le rôle jusque-là attribué aux champs magnétiques dans l’accumulation des corps rocheux qui donnent naissance aux comètes. Toujours selon le scientifique, “ces résultats pourraient balayer une théorie clef sur la formation des comètes et d’autres corps du système solaire“.
Ces rebonds ont été profitables pour analyser ce point mais ils ont aussi été à l’origine d’un gros soucis technique. En effet, le robot Philae lors de son dernier rebond s’est stoppé au pied d’une falaise, ce qui réduit considérablement l’ensoleillement dont il dispose. Or l’ensoleillement est indispensable au rechargement de ses batteries. Aussi, après avoir juste pu envoyer les données sur le champ magnétique le 15 novembre dernier, le robot s’est depuis assoupi attendant des conditions plus clémentes à l’approche du soleil pour se réveiller.