La Chine envoie un module lunaire pour explorer la face cachée de la Lune
La Chine ne manque pas d’ambition en matière spatiale. Le pays a ainsi lancé un module d’exploration vers la face cachée de la Lune, là où aucune sonde ou rover n’a pu jusqu’à présent atterrir.
C’est ce samedi à 02h23 (heure locale) que la Chine a envoyé un module d’exploration, dénommé Chang’e-4 depuis le centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest du pays. Ce dernier a pour ambition de se poser sur la face cachée de la Lune. La volonté est d’en savoir plus sur la partie vierge d’exploration de la Lune, et de réaliser des expériences scientifiques.
La Chine envoie un Rover sur la face cachée de la Lune
Le chef de mission, He Rongwei, a clairement annoncé les ambitions de Chang’e-4, « la première sonde de l’humanité à atterrir sur la face cachée de la Lune et à l’explorer ». Et de rajouter que « cette mission est aussi le plus important projet d’exploration spatiale dans le monde en 2018 ».
Les études menées devraient être en lien avec les basses fréquences radio, les ressources en minéraux, mais aussi la culture de plantes. Toutefois, la mission s’annonce ardue, dans la mesure où cette face cachée de la Lune est plutôt montagneuse et accidentée, avec de multiples cratères, ce qui ne facilite pas son exploration.
La Chine, des ambitions en matière spatiale
La Chine entreprend quelque chose qui n’a jamais encore été fait auparavant, que ce soit par les États-Unis ou la Russie. Le pays asiatique s’est longuement préparé à ce périple depuis plusieurs années déjà. L’enjeu clé sera de pouvoir communiquer avec le robot lunaire, la face cachée étant systématiquement orientée dans le sens opposé à la Terre.
Il n’y a ainsi pas de « ligne de mire » directe pour la transmission des signaux. La seule possibilité est d’installer un relais, ce qu’a fait la Chine en mai dernier en lançant un satellite dénommé Quequiao, qui pourra relayer les ordres et les données échangées entre la Terre et le Rover.
La Chine ne manque pas d’ambition en matière spatiale, investissant des milliards d’euros dans ce domaine. En 2013, elle avait déjà envoyé un premier engin pour explorer la surface lunaire, et s’attelle pour 2022 à sa première grande station spatiale.