Kodak revend ses brevets sur la photographie numérique
La photographie, c'est fini pour Kodak.
En faillite, le pionnier de la photographie a revendu pour 512 millions de dollars 1.100 brevets pour rassurer ses créanciers.
Le géant déchu a annoncé mercredi 19 décembre avoir vendu un important portefeuille de brevet aux enchères. Depuis l’été dernier, la firme américaine actuellement placée sous le régime chapitre 11 de protection des faillites essayait de revendre une partie de ses propriétés intellectuelles pour rassurer ses créanciers.
Le groupe renfloue ainsi ses caisses de 525 millions de dollars pour la vente de 1.100 brevets. Ils passent alors aux mains de deux sociétés spécialisées dans la gestion de brevets : RPX Corporation et Intellectual Ventures.
Les nouveaux géants de la photo
En réalité, derrière ces deux groupes se cachent des géants de la high-tech qui vont exploiter des licences. D’après un document remis à la justice, on trouve notamment Apple, Microsoft, Google, Amazon, RIM, ou encore Facebook du côté américain. Des constructeurs asiatiques sont également intéressés par les technologies de Kodak, comme le sud-coréen Samsung et taïwanais HTC, chinois Huawei, et le japonais Fujifilm.
Ces brevets sont notamment liés à la capture, le stockage et l’analyse des images numériques. Initialement, Kodak espérait récupérer jusqu’à 2,6 milliards de dollars, en jouant la carte des procès pour violation de brevet, afin de faire grimper les prix. Cette stratégie n’a donc pas fonctionné et la firme en faillite a finalement conclu un accord pour mettre fin aux actions en cours.
Après 131 ans d’existence, le pionnier de la photographie avait déposé le bilan le 19 janvier dernier, faute d’avoir innové au bon moment. Kodak croyait en effet dur comme fer en l’avenir pérenne de l’argentique, au détriment du numérique.