James Cameron révèle avoir écrit dans l’ombre un film d’action culte des années 90 sans être crédité

Image d'illustration. Point BreakJohnny Utah Productions / PR-ADN
James Cameron affirme avoir été le scénariste caché d’un film d’action culte des années 1990, sans jamais avoir été crédité pour son travail. Le célèbre réalisateur évoque aujourd’hui son implication méconnue dans la création de ce succès cinématographique.
Tl;dr
- James Cameron revendique avoir écrit « Point Break ».
- Son apport serait resté largement non crédité.
- Le film est devenu culte, succès critique et public.
Une revendication inattendue de James Cameron
Le cinéaste James Cameron, déjà auréolé d’un parcours exceptionnel avec des blockbusters tels que « Titanic », « Avatar » ou encore « Terminator 2 », vient de faire une révélation surprenante : il affirme être l’auteur véritable du scénario de « Point Break ». À l’occasion d’une interview accordée au média américain The Hollywood Reporter, pour la promotion de son dernier projet, « Avatar: Fire and Ash », le réalisateur ne mâche pas ses mots : « I wrote ‘Point Break.’ I flat out got stiffed by the Writers Guild [of America] on that. It was bulls**t », lâche-t-il, reprochant ouvertement au syndicat des scénaristes américains de l’avoir écarté des crédits officiels.
Un classique du cinéma d’action… signé en coulisses ?
Sorti en 1991 sous la direction de Kathryn Bigelow, alors épouse de Cameron, « Point Break » s’est imposé comme un incontournable du genre. Le film met en scène le duo mémorable formé par Keanu Reeves et Patrick Swayze, sur fond de braquages spectaculaires et d’infiltration policière dans la communauté des surfeurs californiens. Si le script officiel est attribué à W. Peter Iliff, épaulé à la genèse par Rick King, la version de Cameron nuance nettement cette attribution.
D’ailleurs, lors d’une convention consacrée à « Terminator 2 » en 1991, le réalisateur confiait déjà avoir œuvré main dans la main avec Bigelow sur le texte final : « I did a considerable amount of writing on the shooting draft of the script with Kathryn, even though we haven’t received credit… She basically is one hundred percent responsible for the final film from that point on. I mean, I made a few phone calls, but I was kinda busy myself. »
L’empreinte durable d’un film culte
À sa sortie, « Point Break » décroche un joli succès commercial — plus de 83 millions de dollars de recettes pour un budget estimé à 24 millions. Salué par la critique et le public, il connaît une seconde vie durable grâce à sa diffusion en vidéo et à la télévision. Au fil des années, l’œuvre acquiert même un statut quasi intouchable auprès des amateurs du genre — bien loin du remake tenté en 2015 ou d’un projet de série télévisée encore embryonnaire.
Pour Kathryn Bigelow, ce tournant marque aussi une étape cruciale : elle s’imposera ensuite avec des films aussi marquants que « The Hurt Locker » ou « Zero Dark Thirty ». Quant à James Cameron, nul doute qu’il n’a pas manqué de succès ultérieurs ; mais aujourd’hui, il tient visiblement à ce qu’on se souvienne également de son rôle dans ce pan du cinéma d’action hollywoodien.
Légitimité contestée et reconnaissance tardive
Le cas « Point Break » illustre combien les jeux d’influence autour des crédits scénaristiques demeurent parfois opaques à Hollywood. Pour résumer l’apport souvent sous-estimé – voire ignoré – de certains créateurs dans les œuvres majeures, citons ici trois points essentiels repérés par plusieurs observateurs :
- L’implication réelle derrière les coulisses reste parfois méconnue.
- L’attribution officielle n’est pas toujours représentative.
- Certaines voix réclament aujourd’hui une réhabilitation symbolique.
Reste à voir si ces déclarations conduiront un jour à une reconnaissance officielle pour le cinéaste canadien…