James Cameron à la croisée des chemins sur Pandora
Image d'illustration. Avatar20th Century Fox / PR-ADN
Le succès au box-office d’Avatar: Fire And Ash suscite de nombreuses interrogations sur l’avenir de la franchise, en particulier concernant les attentes et enjeux financiers qui entourent déjà la sortie prochaine du quatrième volet.
Tl;dr
- Avatar: Fire and Ash rapporte 345 millions de dollars dès son premier week-end, mais marque un recul de 22% par rapport au précédent opus.
- La baisse d’enthousiasme et les budgets colossaux rendent la rentabilité des suites incertaine, avec des projections autour de 1,8 milliard pour cet épisode.
- James Cameron et Disney hésitent sur l’avenir de la saga, Avatar 4 restant en suspens face au risque financier et aux projets personnels du réalisateur.
Un lancement impressionnant mais des chiffres en recul
Dès son premier week-end, Avatar: Fire and Ash s’impose avec brio au box-office mondial, récoltant 345 millions de dollars — dont 88 millions aux États-Unis. Toutefois, ce résultat marque un recul par rapport à l’opus précédent (Avatar: The Way of Water) qui avait ouvert à 441 millions à l’international. Ce fléchissement de 22% questionne déjà l’enthousiasme du public pour la saga.
L’économie derrière Pandora : succès ou début de fatigue ?
Le phénomène Avatar n’est pas nouveau : le second épisode reste aujourd’hui le troisième plus grand succès mondial, avec 2,34 milliards de dollars amassés, juste derrière Avengers: Endgame et le tout premier Avatar. Cependant, les tendances récentes sont nettes : chaque nouveau film attire moins. Pour Avatar: The Way of Water, dont le budget approche les 400 millions de dollars, la rentabilité n’est pas garantie sans un véritable engouement planétaire. Si la trajectoire actuelle se confirme, les projections évoquent autour de 1,8 milliard de dollars — une performance solide mais en baisse.
L’incertitude autour d’Avatar 4 et d’un pari financier majeur
Dans ce contexte, la suite devient incertaine. Le réalisateur lui-même ne cache pas ses doutes : lors d’un entretien avec The Hollywood Reporter, James Cameron s’interrogeait à voix haute : « Ce nouvel opus pourrait être le dernier… On ne saura vraiment où on en est qu’à la mi-janvier ». Il laisse entendre que si le succès n’est pas total, il pourrait conclure l’univers via un livre plutôt que sur grand écran.
Pour mieux saisir la complexité du choix qui attend Disney, voici les éléments clés qui entrent en jeu :
- Baisse progressive de l’engouement pour chaque sortie successive.
- Besoins financiers énormes, avec une facture potentielle de 800 millions pour deux suites.
- Désir personnel du réalisateur d’explorer d’autres projets hors d’Avatar.
La société doit donc mesurer soigneusement ses investissements. L’univers créé par James Cameron occupe déjà une place centrale dans les parcs à thème Disney et demeure stratégique ; cependant, jamais autant que maintenant la perspective des épisodes suivants n’a paru si sujette à réflexion.
Avenir réservé et envies d’ailleurs pour James Cameron
Alors que Avatar: Fire and Ash triomphe tout juste sur les écrans mondiaux, rien ne dit que Avatar 4 verra assurément le jour. Le cinéaste confie être à un carrefour créatif, tiraillé entre poursuivre sa saga monumentale et s’atteler à d’autres films longtemps rêvés comme son adaptation de Ghost of Hiroshima. Pour Disney comme pour Cameron, l’avenir sur Pandora n’a donc rien d’évident : entre risque financier croissant et désir d’explorer ailleurs, il plane désormais une part de doute sur cette épopée cinématographique hors normes.