James Cameron a failli commettre une erreur majeure avec la fin initiale d’Avatar : De feu et de cendres
Image d'illustration. Avatar 3Lightstorm Entertainment / PR-ADN
James Cameron a failli commettre une erreur majeure lors de la création de la fin originale d’Avatar : De feu et de cendres. Le réalisateur avait envisagé un dénouement qui aurait profondément influencé la direction et l’impact du film sur le public.
Tl;dr
- Cameron a réécrit la fin d’« Avatar 3 » pour réduire la violence.
- Le réalisateur remet en question l’utilisation d’armes par les Na’vi.
- La réflexion sur le pacifisme reste ambivalente dans le scénario.
Quand James Cameron interroge la violence dans « Avatar 3 »
Écrire une saga à succès ne va jamais sans questionnements. Pour James Cameron, le dilemme moral s’est imposé lors de la création de « Avatar : De feu et de cendres », troisième volet de sa célèbre fresque. En pleine production, le cinéaste s’est surpris à douter du message transmis par ses propres personnages, notamment autour de l’usage des armes à feu.
Un tournant dans le scénario : repenser la résolution par les armes
À l’origine, le script menait Jake Sully, ce soldat devenu membre des Na’vi, à répliquer violemment contre ses adversaires. D’après les premières versions, il n’hésitait pas à utiliser des mitrailleuses pour défendre son clan. Mais, en avançant dans le processus créatif, Cameron réalise que cette dynamique risquait d’évoquer certaines pages sombres de l’histoire : celle où des puissances extérieures armaient différents groupes indigènes afin de mieux les opposer. Le réalisateur confiera plus tard qu’il refusait que son héros répète les erreurs liées au colonialisme. Sa réflexion se traduit ainsi : « Armer les tribus et les dresser les unes contre les autres, c’est exactement ce qui a mené au génocide des peuples autochtones en Amérique du Nord. Je ne peux pas laisser Jake agir ainsi. »
L’écriture en perpétuelle évolution et la question du pacifisme
Ce n’est pas la première fois que Cameron revoit ses plans en cours de route ; il assume volontiers cette façon d’ajuster son œuvre au fil du montage ou des prises de vue. Il admet même être constamment en train de remettre en cause ses choix initiaux : « Je ne suis pas attaché à ce que j’ai écrit. Toute la postproduction me sert de réécriture. » Ce perfectionnisme s’exprime aussi sur la place du pacifisme. Si certains personnages, comme les baleines Tulkun — espèce fictive dotée d’une conscience élevée — prônent l’abstention totale de violence, ils sont poussés à combattre sous la pression des événements.
Ainsi, tout au long du film, l’ambiguïté demeure : lutter est-il justifié face à un ennemi implacable ? Le cinéaste reconnaît lui-même ne pas détenir toutes les réponses et s’interroge ouvertement sur le sens éthique du recours aux armes.
Des thématiques complexes pour une saga toujours en mouvement
Ce nouvel opus d’« Avatar » met donc en avant un questionnement inattendu chez un réalisateur habitué aux scènes spectaculaires : comment concilier engagement pacifiste et nécessité narrative du conflit ? Par petites touches, Cameron invite le public à réfléchir sur ces paradoxes sans jamais céder à la facilité ni offrir une morale toute faite.