Il y a neuf ans, le MCU dévoilait un Avenger surpuissant au destin désormais incertain

Image d'illustration. Doctor Strange 2Marvel / PR-ADN
Il y a neuf ans, l’univers cinématographique Marvel accueillait un nouvel Avenger d’une puissance exceptionnelle. Pourtant, malgré son importance grandissante, le parcours à venir de ce personnage central reste entouré de nombreuses incertitudes.
Tl;dr
- Doctor Strange, puissant mais sous-exploité dans le MCU.
- Aucune confirmation de Doctor Strange dans Avengers: Doomsday.
- Le Multiverse Saga souffre d’un manque de direction claire.
Une arrivée fracassante, un potentiel sous-exploité
Revenons neuf ans en arrière : l’introduction de Doctor Strange dans le Marvel Cinematic Universe (MCU) avait tout d’un virage audacieux. D’abord réticente à l’idée d’intégrer la magie dans un univers fondé sur la pseudo-science d’Iron Man, la maison Marvel avait choisi de rationaliser l’ésotérisme d’Asgard, faisant passer les pouvoirs de Thor pour une forme avancée de technologie. Avec la sortie du film consacré au Sorcier Suprême, présenté en avant-première à Los Angeles le 20 octobre 2016, puis aux États-Unis le 4 novembre, ce scepticisme semblait pourtant avoir été balayé : succès public et critique, plus de 677 millions de dollars au box-office mondial et des perspectives scénaristiques inédites pour le MCU.
Un personnage central… relégué au second plan ?
Interprété par Benedict Cumberbatch, Stephen Strange s’impose rapidement comme un élément clé parmi les Avengers. Son rôle autour de la Pierre du Temps et ses interactions marquantes avec les héros incarnés par Robert Downey Jr. ou Tom Holland, placent son personnage au cœur des grandes sagas, dont celle de Thanos. Pourtant, on l’a vu écarté lors du dénouement d’Endgame, prétexte scénaristique obligeant qui laisse déjà entrevoir la difficulté qu’a Marvel à canaliser les pouvoirs d’un sorcier aussi redoutable.
Du côté des coulisses, les ambitions étaient grandes : dès 2016, Scott Derrickson, réalisateur du premier opus, évoquait une suite. Mais entre départs créatifs (Derrickson quitte finalement le navire), hésitations sur la tonalité – l’horreur ne plaisant pas vraiment aux studios – et refonte tardive du projet confié à Sam Raimi, la trajectoire se complique. Le résultat ? Un deuxième film, « In the Multiverse of Madness », qui pose certes les bases du multivers mais n’offre guère plus qu’un terrain de jeu laissé en friche depuis.
L’absence remarquée face à l’explosion du multivers
Depuis 2022, silence radio ou presque autour de Doctor Strange. Si Benedict Cumberbatch assure que « They are very open to discussing where we go next… so that Strange can keep evolving », difficile d’y voir une réelle stratégie éditoriale. Aucun signe tangible du sorcier pour le très attendu « Doomsday », et rien non plus pour les prochains grands rassemblements d’Avengers.
En théorie, tout semblait indiquer que Doctor Strange devait occuper une place centrale lors des affrontements multiversels – ceux évoqués notamment par l’événement « Secret Wars » inspiré par la saga écrite par Jonathan Hickman en 2015. Il est vrai que si l’on suit cette logique narrative, Stephen Strange devrait jouer un rôle majeur face à un éventuel retour de figures comme Doctor Doom (rumeur persistante autour de Robert Downey Jr.). Mais là encore : peu d’indices concrets.
Voici donc, en résumé, ce que subissent aujourd’hui nombre de personnages du MCU :
- Sous-développement scénaristique dû à une multiplication des arcs narratifs.
- Difficulté à exploiter pleinement des héros surpuissants comme Doctor Strange.
- Période transitoire où même Marvel semble tâtonner.
L’éparpillement narratif au détriment des héros majeurs ?
Force est de constater que depuis l’expansion effrénée du MCU – multiplication des séries, nouveaux visages tels que Shang-Chi, projets annoncés mais jamais aboutis (Blade) – rares sont les personnages ayant bénéficié d’une évolution cohérente et suivie. Le cas Doctor Strange illustre parfaitement cette dilution : malgré son potentiel colossal et celui de partenaires comme Clea (Charlize Theron, largement sous-employée), tout semble suspendu… en attendant que Marvel décide enfin quelle direction donner à son univers étendu.
C’est sans doute moins la puissance démesurée du Sorcier Suprême qui pose problème que le manque actuel de vision globale au sein du MCU.