Il y a 24 ans, cette série d’action culte de la télévision faisait ses débuts

Il y a tout juste 24 ans, un événement marquant secouait le paysage audiovisuel : la diffusion du premier épisode d’une série d’action télévisée devenue culte, qui allait captiver des millions de téléspectateurs dès ses débuts.

Un anniversaire hautement symbolique pour une série culte

Le temps passe à toute vitesse : voilà déjà vingt-quatre ans que la série 24, emblématique production de Fox, bouleversait le paysage télévisuel. Lancée le 6 novembre 2001, dans une Amérique encore sous le choc du 11-Septembre, cette fiction d’espionnage et d’action s’est immédiatement inscrite comme un miroir des angoisses nationales et des enjeux politiques de l’époque. Il est fascinant de constater à quel point la figure de Jack Bauer, incarnée par Kiefer Sutherland, est rapidement devenue celle du combattant anti-terroriste par excellence, mais aussi le reflet des ambiguïtés morales post-11 septembre.

L’héritage inaltérable du « temps réel » et de la tension permanente

Aujourd’hui banalisé, le principe du « high-concept », consistant à bâtir une intrigue autour d’un concept fort – ici, chaque épisode correspondant à une heure réelle d’une journée – a été popularisé grâce à 24. Son célèbre « tic-tac » digital s’est imprimé dans l’imaginaire collectif. Certes, ce dispositif n’a pas toujours tenu ses promesses : contraintes des spots publicitaires ou rallongement forcé des intrigues sur vingt-quatre épisodes… Pourtant, c’est bien cette innovation qui a ouvert la voie à tant d’autres séries ambitieuses. Impossible de ne pas évoquer l’impact sur les suivantes : The Black List, Jack Ryan, voire récemment The Pitt, toutes doivent quelque chose à cette matrice fondatrice.

Bilan contrasté : icône ou repoussoir ?

Si Jack Bauer a longtemps cristallisé le désir de protection et même de revanche contre le terrorisme, il est devenu au fil du temps une figure plus controversée. Sous la présidence Obama, alors que certains choix stratégiques étaient remis en cause, Bauer a fini par incarner les dérives sécuritaires – usage controversé de la torture, arbitrages entre sécurité et libertés fondamentales… Un retournement saisissant pour une série qui n’a jamais hésité à plonger au cœur des débats sociopolitiques américains.

Vers un retour nécessaire ?

Plusieurs pistes restent ouvertes pour redonner vie à 24. Dans un monde où la frontière entre corruption institutionnelle et intérêts politiques s’est brouillée, où le spectre du terrorisme inclut désormais la menace intérieure autant qu’extérieure, un nouvel opus pourrait répondre aux angoisses contemporaines. Les scénaristes disposent d’atouts non négligeables :

• Kiefer Sutherland toujours prêt pour endosser son rôle mythique.
• Une actualité propice aux intrigues politiques sophistiquées.
• L’opportunité d’explorer l’influence grandissante de l’IA et des fake news.

En attendant un hypothétique retour ou film dérivé (en rumeur depuis l’an dernier), toutes les saisons sont disponibles en streaming sur Hulu-Disney+. Une occasion rêvée de replonger dans ce tourbillon narratif qui a façonné la télévision moderne.