Minage Crypto monnaie : Bitcoin, Ethereum, Litecoin et autres
Comment et pourquoi miner des Crypto monnaie comme le Bitcoin, Ethereum, Litecoin ou d'autres cryptomonnaies
Notre premier dossier sur les cryptomonnaies n’était qu’une introduction. Savoir ce qu’est une cryptomonnaie c’est bien, mais en comprendre au moins sommairement le fonctionnement et savoir comment en récupérer et les stocker, c’est mieux. Suivez le guide…
Les cryptomonnaies se démarquent donc des monnaies traditionnelles sur de multiples points. Entièrement dématérialisées, sécurisées et anonymes, ces devises peuvent évidemment s’échanger entre elles et permettent bien sûr de « faire ses courses ». Pour le néophyte, il n’est cependant pas simple de comprendre comment en obtenir. Nous allons donc faire un rapide point sur les méthodes qui permettent d’en faire l’acquisition avant de nous attarder plus longuement sur le processus de minage à proprement parler.
Échange de devises
La méthode la plus simple dès lors qu’il s’agit d’obtenir des cryptomonnaies est encore la conversion. Cela fonctionne comme avec n’importe quelle devise et peut se faire entre particuliers. C’est là tout l’intérêt des cryptomonnaies : la « blockchain » centralise toutes les transactions dans une monnaie et il est donc très facile de s’échanger de l’argent entre particuliers.
Il existe également des institutions plus ou moins bien implantées qui se sont spécialisées dans les conversions de/vers les cryptomonnaies. Dans le milieu, elles sont baptisées places de marché et nous aurons l’occasion de revenir sur leur cas au travers d’un dossier plus précis. Disons simplement qu’elles permettent d’obtenir ou de céder des Bitcoins et dans certains cas d’autres cryptomonnaies. Leur fonctionnement est assez simple, mais comme tout intermédiaire, elles prennent une commission pour chaque transaction ce qui va un peu à l’encontre du principe des cryptomonnaies.
Achats et ventes en cryptomonnaies
Puisque les monnaies crytopgraphiques sont des devises « comme les autres », il est tout à fait envisageable de régler ou de se faire payer dans ces monnaies. Ça, c’est pour la théorie car dans la pratique, reconnaissons que le chemin est encore long. Aujourd’hui, c’est principalement le Bitcoin qui profite de son ancienneté pour être accepté sur de nombreuses plateformes.
Aux États-Unis, les choses bougent petit à petit, mais en France, il n’existe encore que très peu de plateformes : rares sont les gens qui acceptent de se séparer de leurs Bitcoins pour « faire leurs courses ». Notons tout de même l’existence de la plateforme AuBitcoin.fr dotée d’un design proche du BonCoin et dont l’objectif est donc la vente de produits contre des Bitcoins… Reste qu’à l’heure où nous écrivons une vingtaine d’annonces se battent en duel.
Sites publicitaires, robinets à Bitcoin
Flairant la bonne affaire, certains promoteurs se sont mis en tête d’échanger de la publicité contre des Bitcoins. L’idée est alors de rémunérer les visiteurs, les Internautes pour voir de la publicité. La mise en place de la chose est on ne peut plus simple et la diffusion de la publicité n’est pas particulièrement contraignante… si ce n’est le temps qu’il faut passer devant son écran.
Ne soyez toutefois pas dupes, le retour sur investissement est dérisoire. La rémunération ne se formule en réalité par en Bitcoins, mais en Satoshi. Il s’agit de la plus petite décimale de la fameuse monnaie et 1 Satoshi équivaut à 0,00000001 Bitcoin. Dis comme ça, cela n’a pas l’air de valoir grand-chose et c’est vrai : à l’heure où nous écrivons ces lignes, 1 centime d’euro vaut près de 500 Satoshi… sachant que les sites permettent généralement des gains de quelques centaines de Satoshi par jour !
Qu’est-ce que le minage ?
Échanger des devises, c’est bien. En obtenir en cliquant sur quelques boutons et sans investir le moindre centime, ce n’est pas mal non plus. Seulement voilà, nous ne faisons ici qu’effleurer le monde des cryptomonnaies. Pour y entrer de plain-pied, il est nécessaire de se frotter à la notion de « minage »… un terme dont vous avez forcément entendu parler. Nous l’avons indiqué précédemment, le minage est un processus basé sur d’intenses calculs mathématiques dont la finalité est double. Chronologiquement, le minage sert d’abord à la création de la cryptomonnaie en elle-même, mais il sert aussi et surtout à vérifier, authentifier et valider les transactions effectuées dans ladite monnaie.
Les cryptomonnaies sont des devises dites décentralisées. À la manière des torrents par exemple, il n’y a donc pas de serveur « au cœur de la machine » pour contrôler le tout. Chaque ordinateur qui travaille sur une monnaie dispose ainsi d’une copie de son registre général, la fameuse « blockchain », il prend alors le nom de nœud du réseau de la cryptomonnaie. L’opération de minage revient à ajouter un bloc à cette « blockchain », à valider de nouvelles transactions. Cela ne se fait cependant pas au hasard et pour valider le fait que Jean envoie 2 Bitcoins à Sophie, l’opération doit être vérifiée mathématiquement.
Plus la monnaie est populaire et plus la puissance de calcul nécessaire à la validation des transactions est importante. La puissance de calcul de millions d’ordinateurs à travers le monde est ainsi utilisée pour réaliser ces opérations de minage. En contrepartie de ce travail, les « mineurs » obtiennent en quelque sorte une rémunération qui prend la forme d’un petit capital dans la monnaie sur laquelle ils travaillent. De manière générale, lorsqu’une cryptomonnaie est lancée, il est assez simple de la « miner », la puissance de calcul nécessaire n’est pas très importante.
Certains n’hésitent pas à faire le parallèle avec l’or. Lorsqu’un filon est découvert, il est « simple » d’en extraire des pépites et, avec le temps, les choses deviennent plus délicates. C’est la même chose avec les cryptomonnaies et, pour faire simple, il n’est aujourd’hui plus rentable pour un particulier de miner du Bitcoin. Nous y reviendrons, mais miner impliquer des coûts en matériel et en électricité : un ordinateur qui calcul, ça consomme.
Que miner aujourd’hui ?
Nous venons de vous dire que le minage du Bitcoin n’est aujourd’hui plus rentable pour un particulier. En effet, à moins d’avoir des moyens considérables, les coûts en termes de puissance de calcul placent cette activité hors de notre portée. Que pouvons-nous donc miner aujourd’hui ? Vous vous en doutez, nous n’avons pas évoqué le cas des cryptomonnaies alternatives simplement pour faire joli. Des monnaies telles que l’Ethereum ou plus encore le Litecoin restent accessibles à tout un chacun. Attention cependant à bien comprendre le fonctionnement de la chose, à déterminer les investissements nécessaires et à estimer vos coûts fixes, comme la consommation d’électricité pour ne citer que le plus évident.
Le minage de monnaies en local
Le minage recouvre deux réalités, la création de la monnaie d’un côté et l’authentification des transactions de l’autre. Dans les deux cas, il s’agit cependant du même processus pour nous, utilisateurs finaux. Le principe est donc de disposer d’une machine capable de faire tourner un logiciel qui se chargera lui du minage : plus la puissance de calcul mise en œuvre est importante et plus on générera de monnaie.
Seulement voilà, ce qui était valable au lancement du Bitcoin, ne l’est plus en 2017. Aujourd’hui, un ordinateur personnel classique n’est ainsi plus en mesure de s’acquitter des calculs colossaux qu’il faut accomplir pour générer une somme significative en Bitcoin. Pour remédier à cela, des solutions ont été développées, les ASIC pour application-specific integrated circuit… en d’autres termes des circuits créés avec un seul objectif en tête ici, le minage de Bitcoin.
Les ASIC peuvent appartenir à deux grandes catégories : les solutions prémontées et les clés USB qui auront besoin d’être placées au cœur d’un système. Notez tout de même que si le premier cas peut encore s’avérer rentable, les ASIC en stick USB ne sont plus assez puissants. En plus du coût de ces solutions, n’oubliez pas qu’il faut évidemment comptabiliser les dépenses électriques… tout ce petit monde a besoin d’être alimenté pour fonctionner.
Quelques exemples de miners ASIC prémontés
Quelques exemples de miners ASIC prémontés :
- AntMiner S7
- AntMiner S9
- Avalon6
Quelques exemples de miners ASIC au format USB
- AntMiner U2
- BPMC Red Fury USB
- GekkoScience
Attention, les solutions ASIC ne marchent que pour une poignée de cryptomonnaies, principalement le Bitcoin et le Litecoin. Il est donc inutile d’investir dans de tels systèmes si vous envisagez de miner de l’Ethereum par exemple. Dans l’immense majorité des cryptomonnaies, le minage se fait avec la « bonne veille méthode » du minage CPU et/ou GPU : dans le premier cas, c’est le microprocesseur de votre PC qui fait le travail alors que dans le second, c’est la carte graphique.
Autant être clair tout de suite, le temps du minage CPU est pour ainsi dire révolu. Même en exploitant les protocoles et les logiciels les plus optimisés sur les processeurs les plus puissants, les résultats n’arrivent pas à la cheville de ceux obtenus sur un GPU. Pour vous donner une idée, un i7 6800K à plus de 500 euros est cinq à six moins performant qu’une AMD Radeon 560 commercialisée un peu plus de 120 euros.
- À lire notre guide pour créer son RIG de minage pour miner des cryptomonnaie
Pour expérimenter le minage et le processus qui en découle, nous vous conseillons d’employer votre PC, surtout s’il s’agit d’une machine de jeu. En effet, les cartes graphiques puissantes font aussi des outils de minage corrects. Les résultats ne seront pas faramineux, mais ils permettront de découvrir cette activité à moindres frais. En revanche, pour persévérer, il faudra se tourner vers de configurations de mineur « de fond », créer un véritable « rig » comme on dit dans le jargon… Mais ceci fera l’objet d’un prochain dossier.