Google ne veut pas quitter la Chine, seulement négocier
Vous avez certainement entendu parler la semaine dernière des tensions entre Google et la Chine.
Le moteur de recherche indiquait qu’il envisageait de quitter la Chine après avoir été la cible d’une attaque sophistiquée et ciblée contre leur entreprise.
Les attaques auraient été faites dans le but d’avoir accès à des informations sur des activistes chinois opposés à la politique de Pékin. Aussi, des comptes Gmail de défenseurs des droits de l’Homme demeurant aux Etats-Unis, en Chine et en Europe auraient été consultés suite à des vols de mot de passe.
Alors, Google indiquait qu’ils voulaient arrêter la censure sur leur moteur Google.cn en menaçant de quitter le pays si cela n’était pas possible. Et de nombreux médias se sont enflamés en indiquant que Google était déjà prêt à fermer ses bureaux en Chine, chose que la société a rapidement démenti en déclarant qu’ils surveillaient leurs réseaux suite à l’attaque et qu’ils allaient avoir des discussions avec les autorités chinoises très prochainement.
Alors que certaines recherches semblaient être un peu moins filtrées ces derniers jours, la plupart des filtres sont toujours en place et la Chine, de son côté, tente de minimiser les pertes et veut garder Google dans son pays. De nombreuses solutions sont envisageables mais les chinois sont clairs, les entreprises étrangères doivent se plier aux lois chinoises.
Aux Etats-Unis, on attend toujours des explications sur les attaques. D’autant plus que les services de renseignements chinois serait en train d’augmenter leurs tentatives d’infiltrations sur les réseaux américains afin d’y collecter des informations utiles pour leurs forces armées.
“On n’a jamais vu une entreprise s’attaquer aux autorités chinoises de manière aussi ouverte et aussi frontale“, a déclaré James McGregor, conseiller au cabinet Apco Worldwide. Encore mieux, d’après Dick Wei, analyste de JPMorgan, si Google quitte la Chine, le groupe risque d’être encore plus surveillé.
Reuters a déclaré que Yahoo s’est retrouvé impliqué dans l’affaire car son associé chinois Alibaba Group ayant condamné ses déclarations de soutien à Google. De son côté, Microsoft a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de quitter la Chine. C’est compréhensible, Bing ne pourrait que profiter d’une perte de croissance de la part de Google…
Mieux encore, on apprend que dans ses recherches, Google cherche à déterminer si un ou plusieurs employés auraient pu contribuer à cette attaque subie en décembre. Reuters indique que ces attaques auraient été facilitées par des personnes travaillant chez Google. “Nous ne commentons pas les rumeurs et spéculations. Il s’agit d’une enquête en cours et nous ne pouvons tout simplement pas faire de commentaires sur les détails” a ajouté Google.
Les médias locaux ont ajouté que certains employés de Google en Chine se sont vu refuser l’accès aux réseaus internes en janvier alors que d’autres étaient mis en congés ou transférés dans d’autres bureaux. Là aussi, Google a déclaré qu’il ne commenterait pas cela.