Facebook veut protéger le droit d’auteur
Suite aux pressions de l'industrie musicale américaine, Facebook va durcir sa politique.
Facebook travaille désormais sur un système automatisé permettant de détecter les vidéos violant le droit d’auteur. Une décision qui fait suite aux pressions de l’industrie musicale américaine, lassée de ne pouvoir rien faire par rapport aux dérives qui arrivent sur le réseau social. Le système devrait s’inspirer du ContendID de Youtube, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les utilisateurs.
L’omniprésence des vidéos protégées
Facebook est un monstre d’un point de vue de la vidéo. Il suffit de se pencher sur une étude de la la NPMA (syndicat américain d’éditeurs de musique), pour le constater. Sur une journée, les 33 titres les plus vendus étaient présents dans 900 vidéos totalisant près de 620 millions de vues. Cela donne environ 700.000 vues par vidéo. Une manne financière que les géants de la musique ne veulent bien entendu pas rater. Il y a là, un véritable enjeu pour Facebook qui ne doit pas non plus froisser ses utilisateurs alors que la vidéo est un de ses ressorts principaux de développement à l’heure actuelle, notamment sur mobile.
Les négociations entre Facebook et les labels en sont encore à leur début. Difficile de savoir quel arrangement économique sera finalement trouvé. Youtube a annoncé début décembre avoir reversé 1 milliard de dollars de revenus publicitaires aux labels.
Le ContentID, un système perfectible
Le système de Youtube s’il est plébiscité par les ayants droits attire en revanche beaucoup de critiques de la part de créateurs. Il fonctionne à partir d’une base de contenus fournis par les géants (Universal, Sony, Warner…). Si les robots de Youtube détectent un contenu protégé, la vidéo est bloquée. Mais, l’automatisation ne prend pas en compte le « fair use » (qui autorise l’usage d’un extrait de vidéo) ou encore la parodie.
Reste à voir ce que fera exactement Facebook. Le réseau social a déjà été critiqué après la présidentielle américaine pour la diffusion de fausses informations et l’automatisation d’une partie du processus avait alors été mise en cause.