Facebook : le service Internet gratuit Free Basics bloqué en Inde
Avec le service Free Basics de Facebook, les indiens ont un accès à Internet limité mais gratuit. Cependant, les autorités du pays ont suspendu ce service.
Au nom de la neutralité du net, les autorités indiennes ont bloqué le service d’Internet gratuit, Free Basics, de Facebook. Ce service qui ne donne accès qu’à seulement quelques sites web ferait du favoritisme. Il faudra attendre le 14 janvier pour connaitre le sort réservé à Free Basics.
Free Basics bloqué par les autorités indiennes
En Inde, seulement 1 personne sur 6 à accès à Internet. Dans le pays, Mark Zuckerberg et Facebook avaient mis en place un service, nommé Free Basics, qui permet de se connecter gratuitement à différents sites Internet dont celui du réseau social et quelques autres comme des portails de recherche, de santé ou encore de météo.
Ce service a été suspendu la semaine dernière par les autorités du pays au nom de la neutralité du net. Des experts en informatique et en sciences ainsi que des professeurs d’universités critiquent le fait que ce soit Facebook qui décide à quels sites web les utilisateurs ont accès via le service gratuit. Des pratiques qui s’apparenteraient à une sorte de censure. C’est “comme si une entreprise de chocolats sélectionnait quels devaient être les aliments essentiels d’une personne“, expliquaient-ils dans une lettre ouverte. Mahesh Murthy, le patron d’une start-up indienne déclarait “Free Basics n’est qu’un moyen de verrouiller les utilisateurs vers l’écosystème de Facebook. Il n’y a pas Google, ni Youtube“, en ajoutant : “Il n’est pas possible que les riches aient accès à l’intégralité du Net quand les pauvres, eux, ne peuvent avoir accès qu’à Facebook“.
Facebook soutien son service
Face au blocage de Free Basics, Facebook a réagi en lançant une campagne de soutien. 8 millions d’indiens qui utilisaient ce service ont répondu à cet appel. L’inde est un marché colossal dont Facebook ne veut pas être privé. D’ici deux ans, le pays ne devrait compter pas moins de 300 millions d’internautes.
Mercredi dernier, c’est en Egypte que Free Basics a été suspendu, les autorisations n’ayant pas été renouvelées.