Facebook : des t-shirt hyper-ciblés pullulent sur le réseau social
Quand le marketing personnalisé va trop loin : une vague de publicités ciblées pour vendre des t-shirt et autres goodies risque fort de nuire à la réputation du réseau social.
Alors que vous naviguez tranquillement sur Facebook, un encart publicitaire vous surprend tout à coup : sur une tasse, un tablier, ou plus généralement un t-shirt, un message qui semble trop personnel pour être dû au hasard est affiché : “Les hommes nés en novembre 88 sont les meilleurs”, “Ma femme est blonde, un peu folle, jalouse et m’a acheté ce t-shirt”.
Un ciblage ultra-précis
Derrière ces messages à caractère personnel se cache sans surprise de la data, celle récoltée par Facebook puis revendue à diverses sociétés dont Axciom, l’un des leaders du marché, qui tire son bénéfice de la revente de bases de données. Souvent acquises en toute légalité, ces données sont nombreuses et vont bien plus loin que l’âge, la ville de résidence ou le sexe d’un utilisateur.
Certains data brokers ou courtiers en données récoltent également les centres d’intérêt, les pages et post aimés comme autant d’informations supplémentaires. Le subreddit Targeted Shirts s’amuse régulièrement de l’absurdité de certains messages, au point de les détourner comme dans l’exemple ci-dessus — tandis que d’autres font part de leur inquiétude sur l’étendue des données accumulées par Facebook.
Le Figaro rapporte que ce business est cependant particulièrement juteux, la fabrication, le stockage et l’envoi des produits étant totalement sous-traités. Ce marketing hyper-ciblé ne pourrait cependant être possible sans l’outil Custom Audiences de Facebook, qui permet de montrer de la publicité à une frange extrêmement réduite d’utilisateurs, filtrés notamment selon leur sexe, année de naissance et intérêts, afin d’être instantanément pertinente. Il n’est pas impossible que cette connaissance affichée des utilisateurs nuise à Facebook, qui pourrait prendre des mesures restrictives.