Ella McCay : un lancement difficile pour Disney et Emma Mackey

Image d'illustration. Ella McCayDisney / PR-ADN
Le thriller familial avec Emma Mackey déçoit les spectateurs et signe l’un des pires démarrages de Disney
Tl;dr
- La sortie de Ella McCay a été un échec au box-office, rapportant seulement 2,1 millions de dollars lors du premier week-end.
- Malgré un casting prestigieux avec Emma Mackey, Jamie Lee Curtis ou Woody Harrelson, le film n’a pas trouvé son public.
- L’échec illustre les défis actuels pour Disney, entre fréquentation post-pandémie, goûts changeants et concurrence des blockbusters et du streaming.
Un revers inattendu pour Disney au box-office
Si Disney se félicite cette année de ses succès éclatants, à l’image du triomphe mondial de Lilo & Stitch, tout ne tourne pas toujours à son avantage. La sortie récente de Ella McCay, qui marquait le retour attendu du réalisateur James L. Brooks, a pris une tournure bien différente. Malgré la présence de la talentueuse Emma Mackey, remarquée dans Barbie, le film a enregistré un démarrage calamiteux avec seulement 2,1 millions de dollars récoltés sur 2500 écrans — soit un maigre 840 dollars par salle.
Un casting étoilé, mais un public absent
Sur le papier, tous les ingrédients semblaient réunis pour séduire : aux côtés d’Emma Mackey, on retrouve un florilège d’acteurs reconnus comme Jamie Lee Curtis, Kumail Nanjiani, Ayo Edebiri, Rebecca Hall, Albert Brooks, ou encore Woody Harrelson. Pourtant, ce film centré sur une jeune femme idéaliste jonglant entre vie familiale et professionnelle n’a pas rencontré son public. Si l’on ajoute les recettes internationales, Ella McCay cumule à peine 5,1 millions de dollars lors de son premier week-end, alors que son budget reste relativement modeste (35 millions).
Des comparaisons peu flatteuses et un marché impitoyable
Ce score place le film parmi les pires lancements de l’histoire moderne du studio. Il faut remonter à des titres comme Teacher’s Pet (2004) ou plus récemment la comédie sportive Next Goal Wins, pour trouver des performances aussi faibles. Même si l’échec cuisant de The Adventures of Pluto Nash, resté célèbre pour sa perte abyssale, n’est pas égalé ici, le résultat demeure préoccupant pour une production estampillée Disney.
À ce stade, quelques points viennent expliquer cette déconvenue :
- L’effritement du box-office post-pandémie : la fréquentation des salles reste en berne et il semble difficile d’envisager un retour aux niveaux records d’avant 2020.
- L’évolution des goûts du public : les spectateurs boudent désormais les comédies originales et les drames au profit de genres plus marqués ou du streaming.
- L’arrivée imminente de blockbusters : la période des fêtes et la concurrence frontale avec des mastodontes comme « Avatar: Fire and Ash » risquent d’accentuer la discrétion de ce film en salle.
Une fenêtre étroite pour rebondir ?
En définitive, même si Ella McCay ne fera probablement pas perdre une fortune à Disney grâce à son coût limité, il incarne parfaitement la difficulté actuelle pour certains films à exister en dehors des plateformes numériques. Reste à voir si la magie des fêtes parviendra à lui offrir une seconde chance… Mais rien n’est moins sûr dans le climat actuel.