James Gunn prêt à explorer des territoires inédits pour Batman au cinéma

Image d'illustration. The Batman Warner Bros. Pictures / PR-ADN
James Gunn s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre pour le Chevalier Noir, avec la promesse d’explorer des aspects inédits du personnage. Ce projet suscite de grandes attentes chez les fans, curieux de découvrir cette vision originale.
Tl;dr
- Le Batman « horrifique » reste inexploré au cinéma.
- Le DCU a l’opportunité de réinventer le personnage.
- Les comics offrent déjà ce Batman terrifiant.
Vers un Batman enfin terrifiant au cinéma ?
Depuis des décennies, le fantasme d’un Batman véritablement effrayant hante les fans sans jamais trouver de véritable écho à l’écran. Certes, certains films l’ont esquissé — à commencer par le « Batman » de 1989 où William Hootkins, dans la peau du lieutenant Max Eckhardt, évoquait déjà cette figure presque surnaturelle, cette sorte de cryptide qui terrorise la pègre gothamite. Mais, jusqu’ici, aucune adaptation n’a osé pousser la dimension horrifique du personnage jusqu’au bout.
L’héritage noir des comics et ses promesses
Ce n’est pourtant pas faute de matière : les auteurs de comics ont largement exploré ce versant obscur. On pense à « Joker » par Lee Bermejo, aux récits hallucinés de Doug Moench et Kelley Jones, voire au mythique « Arkham Asylum: A Serious House on Serious Earth », où l’artiste Dave McKean plongeait littéralement Gotham dans le cauchemar. Même la légendaire histoire « Night of the Stalker » choisissait le point de vue des criminels, présentant Batman tel un prédateur surgissant des ténèbres.
Au cinéma, toutefois, ce potentiel reste en grande partie sous-exploité. Si Christopher Nolan, avec « Batman Begins », s’était rapproché d’un héros utilisant la peur comme arme, les impératifs du blockbuster PG-13 ont vite tempéré toute vraie incursion dans l’horreur. Quant à la trilogie récente de Matt Reeves, saluée pour son approche noire et réaliste — façon thriller à la « Se7en » — elle s’est concentrée sur les talents de détective du Chevalier Noir plutôt que sur son aura véritablement terrifiante.
L’espoir d’un nouvel élan chez DC Studios
Aujourd’hui, une nouvelle fenêtre semble s’ouvrir grâce à l’arrivée de James Gunn et Peter Safran à la tête de DC Studios. Les annonces récentes témoignent d’une volonté assumée de diversité narrative : entre superproductions classiques (« Superman »), animation familiale (« Dynamic Duo »), et même films d’horreur comme le très attendu « Clayface » écrit par le maître du genre, Mike Flanagan. De quoi imaginer, enfin, un Batman cinématographique plongeant corps et âme dans l’épouvante ?
Certaines envies d’acteurs ont même anticipé cet élan. À ce sujet, Michael Keaton, lors d’un podcast pour In The Envelope, confiait avoir voulu montrer Bruce Wayne sombrant dans une forme de transe quasi psychotique avant d’enfiler son costume. Une scène coupée au montage — mais qui pourrait devenir emblématique si un réalisateur comme Robert Eggers, reconnu pour ses incursions horrifiques stylisées, prenait les rênes.
Pour beaucoup, il ne reste plus qu’à oser : faire du prochain Batman une créature cauchemardesque et donner enfin aux spectateurs ce frisson que seul Gotham sait provoquer.
Voici pourquoi cette approche semble aujourd’hui incontournable :
- Bousculer les habitudes super-héroïques du grand public.
- Distinguer clairement les versions concurrentes de Batman.
- Capter l’essence originelle du mythe urbain qu’est le Chevalier Noir.