DuckTales, Voltron, Gravity Falls… ces séries animées que vous devriez vraiment regarder
Ceci est une lettre d'amour à trois (et plus) séries animées de qualité qui terminent de prouver si cela était encore nécessaire que le genre de la série animée est en forme et s'adresse toujours plus à tout le monde.
S’il y a bien un avantage au mois d’août et au ralentissement du train du l’actualité qui va avec, c’est que cela dégage du temps pour parler d’autre chose. Et aujourd’hui, peu de temps après avoir terminé la première saison de DuckTales et la saison 6 de Voltron : Le Défenseur Légendaire, j’ai eu envie de vous parler de ces deux séries animées (et d’autres, parce que je n’ai aucune volonté), tant à mon sens elles méritent votre attention.
Des séries animées pleines de cœur et de passion
DuckTales (2017) et Voltron (2016) ont d’ailleurs un autre point commun au-delà d’êtres fantastiques : il s’agit de reboots. Eh oui, même en réutilisant d’anciennes licences il est tout à faire possible d’égaler voire de surpasser la recette originale. Inutile j’imagine de présenter la série originale DuckTales de 1987 (La Bande à Picsou en VF), tandis que Voltron est un reboot de l’Américaine Voltron (1984) et de la Japonaise Beast King GoLion (1981), probablement moins connues dans nos contrées et par les plus jeunes qui doivent plutôt connaître les Power Rangers dans le même genre.
Autre point commun : il est fort possible de penser à ces deux œuvres avec un a priori compréhensible, à savoir qu’elles s’adressent uniquement à des enfants et que « vous êtes trop vieux pour ces conneries ». Il faut dire que les aventures colorées de Picsou et de ses neveux ou que les aventures pleines de noblesse de Paladins dans un robot géant formé de robots en forme de lions peut inciter à la méfiance. Que nenni.
Alors oui, il y a bien de temps en temps quelques bons sentiments, morales et autres retournements de situation un peu poussifs pensés souvent pour les plus petits, mais il y a également un trésor de second degré, d’émotions, de nostalgie, de critiques ou encore d’humour à découvrir dans Voltron et DuckTales, même pour les plus vieux d’entre nous. Bref, laissez-moi vous expliquer pourquoi ces séries sont aussi bien pour les petits et les grands et peuvent également se savourer en famille.
DuckTales : un reboot modernisé qui n’oublie jamais ses origines
Dès la critique de l’épisode pilote, il était clair que ce reboot de DuckTales était sur la bonne voie. Et même au bout de plus de 20 épisodes, il est très difficile de trouver quoi que ce soit à véritablement reprocher à la proposition de Disney. Pourtant, proposer à nouveau des aventures pour Scrooge avec ses neveux Huey, Dewey et Louie et leur oncle Donald (sans oublier la pétillante Webby et le distrait Launchpad) pouvait avoir un goût de déjà fait et de redondant.
Mais en mélangeant habilement ancien et nostalgie (personnages et lieux connus, éléments de fantasy…etc.) et modernité (il y est par exemple question de smartphones, de start-up…etc.), ce reboot réussi à se réinventer avec brio (à l’image de son générique, d’ailleurs). L’écriture maitrisée et souvent facétieuse permet même de donner une personnalité bien propre aux trois neveux jusqu’ici assez interchangeables, et de surprendre même les plus gros fans avec des éléments de scénario inédits sans jamais perdre de vue ses origines.
Impossible également de ne pas saluer la performance vocale du casting en VO (David Tennant, Danny Pudi, Ben Schwartz et surtout Kate Micucci), dont le travail vient sublimer chaque dialogue et animation. Rarement aurais-je eu autant envie de mettre des épisodes en pause pour créer des clips vidéo et GIF animés de certains passages hilarants. DuckTales version 2017 est un fantastique divertissement pour tous les âges (et certains épisodes peuvent même faire réfléchir les adultes), que j’ai pris un sincère plaisir à regarder tous les dimanches matin en prenant mon petit-déjeuner comme si j’avais encore 8 ans.
Et si vous arrivez rapidement au bout de la première saison, pas de panique, la deuxième commencera dès la fin de l’année.
Voltron : quand DreamWorks et Netflix visent les étoiles
Mais que raconte donc exactement Voltron au cours de ses 8 saisons (composées d’entre 6 et 13 épisodes) ? Le pitch de base vous rappellera forcément quelque chose, puisque l’on y suit notamment 5 adolescents qui se retrouvent un peu malgré eux en possession d’armures colorées à l’origine inconnue et aux commandes de robots en forme de lions qui peuvent s’assembler pour former un robot humanoïde encore plus grand. Je sais. Mais une fois ce cœur forcément déjà-vu accepté, Voltron décolle de la Terre et ne regarde (presque) jamais en arrière pour aller sauver l’univers de nombreuses menaces avec panache.
En effet, tant sur le fond que sur la forme, la série animée par DreamWorks ne se met pas de limite. Elle propose ainsi des combats intenses et une mise en scène très réussie et les scénaristes n’hésitent pas à toujours plus faire grimper la tension et l’épique et à surprendre le spectateur quitte à le secouer grâce à des personnages attachants et très bien écrits. Les scènes où planètes et races aliens exotiques, vaisseaux gigantesques, créatures monstrueuses et explosions démesurées se côtoient sont légion.
Et là où Power Rangers reste sur le sol et enchaîne les épisodes tous plus semblables les uns que les autres, Voltron va lui dans toute la galaxie et ne propose presque jamais deux fois la même chose grâce à un fil rouge solide et quelques épisodes fillers souvent très drôles qui permettent de souffler. Le tout est sublimé par une excellente musique signée Brian Parkhurst et le casting vocal (en anglais, je ne regarde pas en français) fait très bien son job.
Bref, Voltron : Le Défenseur Légendaire sur Netflix est véritablement une grande aventure pour tous les âges qu’il serait dommage de bouder et je serai personnellement bien triste quand la série s’arrêtera à l’issue de sa saison 8.
Gravity Falls : une pépite Disney rare (dans tous les sens du terme)
Mais parler de DuckTales et de Voltron sans évoquer en passant Gravity Falls m’a semblé parfaitement injuste tant cette dernière est également une perle à (re)découvrir. Terminée certes, contrairement aux deux autres, mais une perle malgré tout, qui prouve que quand il s’agit de dessin animé Disney est toujours un leader incontestable.
Malheureusement très difficile à trouver en France, Gravity Falls (Souvenirs de Gravity Falls en VF) a durant deux saisons suivi les aventures mouvementées et souvent mystiques des jeunes jumeaux Pines, Dipper et Mabel, envoyés pour l’été chez leur grand-oncle Stan dans sa « Cabane aux Mystères ».
Outre leur oncle au caractère et aux mœurs qui n’appartiennent qu’à lui, nos deux héros vont aussi croiser la route de nombreux personnages attachants et hauts en couleur qui vous manqueront forcément une fois arrivé au bout des épisodes. Avec son style graphique plus que sympathique, son casting vocal solide (mention spéciale à Kristen Schaal en VO) et son humour enrobé dans des kilos de tendresse et pétri de moments mémorables, Gravity Falls est de ces séries qu’il serait criminel de binge watcher et dont on tombe amoureux en la savourant un épisode à la fois.
Et puis…
Pour se quitter, je ne résiste pas à l’envie de vous citer en vrac d’autres séries animées qui auraient également mérité des lignes ici pour leur habile mélange d’humour et d’émotions, mais qui sont peut-être un peu plus connues et/ou qui s’adressent plus directement aux adultes et qui ne nécessitent donc peut-être pas autant de mise en avant : Lastman (non, vraiment, elle méritait véritablement des lignes, jetez vous dessus sur Netflix), Fullmetal Alchemist : Brotherhood (oui c’est un anime, et ?), Rick and Morty, BoJack Horseman, Final Space et bien, bien d’autres. L’animation ce n’est définitivement pas que pour les enfants.