Dragon Age 4 : un reboot pour faire du jeu à service
Les développeurs de BioWare voient Dragon Age 4 comme "un Anthem avec des dragons".
Suite à son enquête sur le développement chaotique d’Anthem, Jason Schreier de Kotaku a voulu s’intéresser à celui de Dragon Age 4. Annoncé officiellement en décembre dernier via un court teaser diffusé durant les Game Awards 2018, ce nouvel opus était en pré-production dès 2015. Derrière le nom de code « Joplin » se cachait d’ailleurs un véritable retour aux sources. Les développeurs du studio BioWare étaient très enthousiastes à l’idée de faire mieux que Dragon Age Inquisition : plus compact, plus fluide et encore plus profond au niveau des choix. Ce quatrième épisode de Dragon Age devait d’ailleurs mettre en scène un groupe d’espions de Tévinter, un empire guidé par un système politique reposant essentiellement sur la magie.
Why, more than four years after Dragon Age: Inquisition, is Dragon Age 4 still so early in development? The answer to that question is reflective of BioWare's turbulent last few years. Here's my latest feature, about the past and present of Dragon Age: https://t.co/hwKFdzRELW
— Jason Schreier (@jasonschreier) April 9, 2019
I mean, hell, maybe the Dragon Age 4 leads will gather all the negative reactions to this article, put them into a PowerPoint presentation, and use them as leverage against EA's pressure. Stranger things have happened.
— Jason Schreier (@jasonschreier) April 9, 2019
Mais c’était sans compter sur les premières complications et la pression d’Electronic Arts. Peu à peu, les équipes d’Edmonton doivent venir en aide à Mass Effect Andromeda et Anthem. Et le début de l’enfer commence avec un retour de Casey Hudson (responsable de la mauvaise gestion sur Anthem), l’annulation de « Joplin » suivi d’un reboot du projet sous le nom de « Morisson » et le départ du directeur créatif Mike Laidlaw.
Le développement de Dragon Age 4 fait peur
Une petite équipe s’occupe désormais de Dragon Age 4 avec les outils et le code d’Anthem… La politique d’EA consistant à inclure des éléments « online » ou « game as a service » se font alors sentir dans ce reboot. Certains le décrivent même comme un « Anthem avec des dragons ». Si rien n’est encore définitif, ce nouvel opus devrait arriver sur les nouvelles consoles avec une campagne solo disposant d’une forte composante multijoueur : « Même si EA tend à donner à ses studios suffisamment d’autonomie, il y a toujours des consignes à respecter. En 2017, EA ne cachait plus son désir de transformer toutes ses sorties majeures en jeux services, soit des titres qui peuvent être joués – et monétisés – pendant des mois voire des années après leur sortie. Les Dragon Age traditionnels ne rentraient pas dans cette catégorie. Ce qui est peut-être le plus triste concernant l’annulation du Dragon Age 4 de 2017, c’est que les membres de l’équipe pensaient être dans le vrai. Cette fois, ils avaient un ensemble d’outils établis, des objectifs réalisables et des idées qui emballaient tout le monde. Et ils avaient aussi des dirigeants qui promettaient de ne pas répéter les erreurs commises au temps de Dragon Age Inquisition. »