Satellites : Un accès à Internet facilité grâce à la constellation O3b
Les satellites envoyés par la fusée Soyouz devraient faciliter l’accès à Internet de 3 milliards d’habitants.
Ce lundi, le lanceur Soyouz devait effectuer à 18h53 (GMT) sa cinquième mission avec quatre satellites. Près de deux heures après le décollage, les satellites devraient se séparer et se placer en orbite. Selon Arianespace, le tir de la fusée Soyouz n’a pas pu être effectué à cause des conditions météorologiques. Un second tir est donc programmé pour le mardi 25 juin à 20h54 (heure de Paris). Les satellites de la constellation O3b (Other 3 billion) permettront à près de 3 milliards de personnes d’accéder plus facilement à Internet. Répartis dans 180 pays, ils ne peuvent pas se connecter à cause d’un manque de moyens ou d’infrastructures.
Une orbite plus basse
Cette constellation a donc un intérêt puisqu’elle proposera des services de liaison internet très haut débit et de télécommunications à faible coût. C’est Thales Alenia Space qui a conçu les satellites qui pèsent chacun 650 kg et ils seront placés sur une orbite géostationnaire de 36 000 km d’altitude. Elle est donc beaucoup plus basse que celle des satellites de télécommunications dits classiques. C’est grâce à cette technique que l’accès à Internet sera proposé à faible coût. Ce dernier différencie ce projet de l’Internet classique puisque O3b Networks estime que les utilisateurs obtiendront « une capacité de connectivité pour les réseaux mobiles à des débits et des temps de réponse comparables à ceux de la fibre optique ».
L’idée des satellites date de 2007
Cette constellation de 4 satellites sera complétée dans les prochains mois. Elle devrait fonctionner d’ici le mois de novembre, mais elle sera une nouvelle fois complétée en 2014. Greg Wyler, qui est le fondateur de l’opérateur de satellites O3b Networks, est à l’origine de cette constellation. Il a eu l’idée de développer un tel projet lorsqu’il était en déplacement au Rwanda en 2007. Il a pu constater que les réseaux mis à disposition étaient assez médiocres. En 2008, à Paris, Greg Wyler expliquait que les habitants avaient tout de même la volonté d’obtenir un accès à Internet digne de ce nom, mais le coût était le principal problème. Il a donc voulu répondre à la demande tout en abaissant au maximum le tarif des installations.