Des chercheurs conçoivent les premières briques lunaires
L’agence spatiale européenne a pour ambition à long terme de coloniser la Lune, ce qui permettrait d’effectuer des explorations plus lointaines, notamment sur Mars. A cette fin, l’ESA a besoin de constructions qui tiennent la route.
Les agences spatiales européennes, et notamment l’ESA, ont pour volonté de s’installer sur la Lune afin de pouvoir explorer ce qui est encore plus éloigné de notre Terre, notamment Mars, qui cristallise beaucoup de curiosités. Dans cette optique, l’ESA a pour ambition de créer un village permanent.
De fortes ambitions de l’ESA pour coloniser la Lune
Pour cela, il faut construire et trouver des solutions viables. Et il se pourrait bien que l’agence européenne en ait trouvé une en constituant des briques lunaires, constituées notamment de régolithe. Il s’agit d’une poussière lunaire présente aussi sur Terre et qui peut être écrasée, mais aussi compressée.
A cela s’ajoute le fait que l’agence européenne possède elle aussi son propre simulant de poussière lunaire, celui-ci émanant des éruptions qui se sont déroulées dans la région autour de Cologne, en Allemagne, voici 45 millions d’années de cela.
Des briques de poussière lunaire, une technique de maçonnerie inédite
Cette poudre volcanique est donc semblable à la composition de la poussière lunaire, une chance pour l’ESA. Aidan Cowley, conseiller scientifique de l’agence, précise ainsi que « la Lune et la Terre partagent une histoire géologique commune, et il n’est pas difficile de trouver des matériaux similaires à ceux trouvés sur la Lune dans les restes de coulées de lave ».
Cet expert ajoute qu’avec cette poussière lunaire, « vous pouvez créer des blocs solides pour construire des routes et des plateformes de lancement, ou des habitats qui protègent vos astronautes de l’environnement lunaire difficile ».
Riche de ces perspectives, l’ESA ambitionne de construire un village localisé dans la région polaire méridionale, là où de l’eau glacée se trouve de manière importante, ce qui permet de pouvoir s’approvisionner en matières premières de manière satisfaisante. Toutefois, dans un premier temps, une sonde sera lancée en 2020 pour mieux appréhender l’environnement lunaire.