David Freyne, réalisateur de « Pour l’éternité », explique la disparition des comédies romantiques à Hollywood

David Freyne, réalisateur d’Eternity, partage son point de vue sur la disparition progressive des comédies romantiques à Hollywood. Il analyse les raisons qui expliquent pourquoi ce genre, autrefois populaire, est désormais moins présent dans l’industrie cinématographique américaine.

Un retour attendu des comédies romantiques ?

La lumière s’éteint dans la salle, et l’on se surprend à espérer le retour d’un genre que beaucoup pensaient relégué au passé : la comédie romantique. Longtemps reine du box-office avec des œuvres telles que Breakfast at Tiffany’s ou Pretty Woman, elle semble aujourd’hui avoir déserté les écrans de cinéma au profit du streaming. Pourtant, certains réalisateurs, à l’image de David Freyne, misent sur une renaissance en salle, convaincus que le public attend autre chose que la succession sans fin de superproductions.

L’influence du marché et l’essoufflement des franchises

Difficile de ne pas remarquer le poids croissant des franchises à gros budget depuis le début du XXI^e siècle. La recherche de la rentabilité a poussé les studios à privilégier les suites, reboots ou films à licences, laissant peu d’espace aux œuvres originales – et notamment aux rom-coms, souvent jugées trop risquées pour le grand écran. Néanmoins, depuis peu, un vent nouveau souffle sur l’industrie : si les films de super-héros dominaient naguère les entrées, leur succès s’est érodé en 2025, tandis que l’animation japonaise ou encore l’horreur connaissent un véritable engouement. De quoi rappeler aux décideurs hollywoodiens qu’une programmation variée attire des spectateurs diversifiés.

Pour l’éternité : l’espoir d’un renouveau sur grand écran

C’est dans ce contexte que surgit Pour l’éternité, porté par Elizabeth Olsen. Le film, imaginé par David Freyne, entend bien renouer avec l’esprit des classiques tout en s’autorisant une fantaisie audacieuse : transposer le triangle amoureux traditionnel… dans l’au-delà. L’héroïne doit ainsi choisir entre plusieurs amours passés pour « l’éternité », promettant autant d’émotion que d’humour subtil – deux ingrédients qui faisaient la force des œuvres citées en référence par Freyne, comme celles de Billy Wilder.

Certes, la concurrence sera rude face à des mastodontes comme Zootopia 2 ou Wicked: For Good. Mais c’est justement ce contre-programme singulier qui pourrait séduire les spectateurs désireux d’un souffle neuf durant les fêtes. Quelques arguments plaident en faveur d’un retour en grâce du genre :

• Diversification accrue des goûts du public ;
• Désir de récits originaux et touchants ;
• Nostalgie vis-à-vis du cinéma dit « à taille humaine ».

L’avenir du genre entre nostalgie et modernité

Alors, assiste-t-on vraiment au début d’une nouvelle ère pour les comédies romantiques ? Difficile à dire, mais une chose est sûre : si Pour l’éternité trouve son public, il pourrait bien ouvrir la voie à toute une génération de films où rires et émotions retrouveraient leur place sous les projecteurs. Un pari risqué, mais terriblement alléchant pour tous ceux qui pensent que le septième art n’a pas dit son dernier mot.