Keanu Reeves s’est acharné à maîtriser l’accent anglais pour son chef-d’œuvre gothique

Image d'illustration. Dracula Keanu ReevesColumbia Pictures / PR-ADN
Pour incarner son rôle dans un film d’horreur gothique, Keanu Reeves s’est lancé dans un travail intense afin d’adopter un accent anglais crédible, investissant énormément d’efforts pour donner à sa performance toute l’authenticité souhaitée.
Tl;dr
- Keanu Reeves peine avec les accents britanniques au cinéma.
- Francis Ford Coppola évoque sa sincérité et son implication.
- L’accent de Reeves dans « Dracula » reste critiqué.
Un accent qui ne passe pas inaperçu
Dans le tourbillon gothique orchestré par Francis Ford Coppola pour « Bram Stoker’s Dracula » en 1992, un élément fait encore parler de lui : la prestation de Keanu Reeves, et surtout son accent britannique jugé peu convaincant. Incarnant l’innocent Jonathan Harker, le comédien s’est heurté à une difficulté que même des stars aguerries comme Don Cheadle (« Oceans ») ou Russell Crowe (« Robin Hood ») connaissent bien : la maîtrise de l’accent étranger.
Coppola défend son acteur malgré tout
Face aux critiques, le réalisateur n’a pas hésité à voler au secours de sa vedette. Évoquant leur collaboration auprès d’Entertainment Weekly, il confiait : « Nous savions que c’était difficile pour lui d’adopter un accent anglais. Il a tellement essayé… En voulant faire parfaitement, c’est devenu trop rigide. » Un point de vue nuancé qu’il tempère volontiers, louant l’implication et la générosité du comédien : « C’est le plus gentil des hommes que vous puissiez rencontrer. » Si l’on en croit Francis Ford Coppola, la fatigue extrême de Keanu Reeves à l’époque aurait également pesé sur sa performance.
L’art difficile de l’accent juste au cinéma
Nombreux sont les acteurs à trébucher sur cette exigence. Pour Keanu Reeves, l’exercice s’était déjà révélé délicat dans « Dangerous Liaisons » en 1988, puis à nouveau lors du tournage de « Much Ado About Nothing » (1993). La critique, notamment portée par The Independent, se montre alors sévère : « [Il parle] comme si on avait injecté des voyelles anglaises dans ses gencives pendant une séance douloureuse chez le dentiste. »
Pour remettre ces difficultés en perspective, citons quelques exemples :
- Robert Pattinson, célèbre pour ses accents singuliers appréciés du public.
- Tom Hardy, dont les intonations excentriques fascinent souvent.
- Keanu Reeves, qui persiste malgré les critiques, sans jamais renoncer à ses choix artistiques.
Derrière la maladresse, la sincérité
Malgré ces écueils linguistiques, Keanu Reeves a fini par imposer son charisme ailleurs, s’imposant comme l’une des plus grandes figures du film d’action mondial. Les spectateurs semblent lui pardonner ce faux pas – preuve qu’un accent raté ne fait pas tout lorsque la sincérité et l’humanité transparaissent derrière chaque mot.