Dans Gremlins 2, Leonard Maltin éliminé à l’écran dans une scène hilarante visant le critique cinéma

Image d'illustration. Gremlins 2Amblin Entertainment / PR-ADN
Dans le second volet de la saga Gremlins, le célèbre critique de cinéma Leonard Maltin trouve la mort à l’écran dans une scène mémorable, clin d’œil humoristique des créateurs du film à ses précédentes critiques acerbes sur la franchise.
Tl;dr
- « Gremlins 2 » est une satire méta du cinéma.
- Leonard Maltin y rejoue sa critique négative du premier film.
- Maltin assume avec humour son rôle de critique tué par les gremlins.
L’humour grinçant de « Gremlins 2 » et son jeu avec la critique
Dans l’histoire du cinéma des années 1990, rares sont les œuvres aussi malicieuses et inventives que « Gremlins 2 : La Nouvelle Génération » de Joe Dante. Le film ne se contente pas d’offrir une succession de gags visuels et d’effets spéciaux spectaculaires, il s’impose également comme une réflexion lucide, presque moqueuse, sur le septième art et sa propre existence. En effet, au-delà de ses monstres déjantés, l’œuvre multiplie les ruptures de la quatrième muraille : les gremlins n’hésitent pas à s’adresser directement au public ou à saccager le plateau d’un faux programme télévisé. On assiste à une joyeuse intrusion dans les coulisses d’une tour abritant des émissions au rabais – autant de clins d’œil à la télévision contemporaine.
Leonard Maltin : une vengeance cinématographique pleine d’autodérision
L’un des moments les plus mémorables reste l’apparition du célèbre critique américain Leonard Maltin. Sur le plateau fictif de « Movie Police », il remet le couvert en attribuant une nouvelle fois un avis sévère au premier « Gremlins » — film qu’il n’avait jamais ménagé en raison de sa tonalité sombre et de ses accès de violence. Or, la scène bascule rapidement dans la parodie lorsque les gremlins surgissent pour étrangler Maltin… à l’aide d’une bande de pellicule 35mm. Ce caméo révèle toute l’ironie qui anime le projet : là où certains auraient pu voir un règlement de comptes, on découvre plutôt un clin d’œil complice entre un réalisateur facétieux et un critique honnête.
Un clin d’œil qui devient culte auprès des fans
Avec le recul, cette séquence a marqué durablement l’imaginaire des amateurs du film et même celui des admirateurs de Maltin. L’intéressé raconte souvent comment il a accepté ce second degré avec philosophie : invité par le producteur Mike Finnell à incarner son propre rôle dans « Gremlins 2 », il a considéré cette apparition comme une forme symbolique de réconciliation, voire de revanche offerte à Dante. Sur le tournage, ce dernier lui aurait simplement conseillé : « Utilise tes propres mots ». Un choix qui ajoute encore à la dimension méta du long-métrage.
Les clins d’œil ne s’arrêtent pas là : en 2019, lors d’une émission YouTube consacrée au quiz cinéphile (« The Movie Trivia Schmoedown »), Maltin a rejoué la scène mythique en critiquant une entrée peu inspirée sur le plateau – preuve supplémentaire qu’il manie aussi bien la dérision que la plume.
L’honnêteté du critique face à l’humour féroce du film
Fait rare : malgré son jugement initial négatif sur le premier opus, Maltin a reconnu publiquement son affection pour « Gremlins 2 », allant jusqu’à lui accorder trois étoiles tout en pointant – non sans ironie – ses caméos parfois gratuits. Dans cet échange entre fiction et réalité, se dessine finalement toute la richesse d’un film qui interroge autant qu’il amuse. Pour ceux qui voudraient découvrir ses avis francs sur bien d’autres œuvres, tous sont disponibles sur LeonardMaltin.com.
La scène où le critique est puni par ses démons en peluche résume bien l’esprit du film : à mi-chemin entre satire jubilatoire et hommage lucide aux illusions du cinéma.