Comment une femme, sauveuse de Star Trek, a brillé dans le tout premier film de la saga

Image d'illustration. Star Trek The Motion PictureParamount Pictures / PR-ADN
Connue pour son engagement décisif qui a permis à la série Star Trek d’éviter l’annulation, cette femme a également marqué l’histoire de la franchise en faisant une apparition remarquée dans le tout premier film tiré de l’univers culte.
Tl;dr
- Bjo Trimble a sauvé Star Trek d’une annulation certaine.
- Son engagement a permis une troisième saison décisive.
- Bjo est apparue comme figurante dans le premier film.
Une fan au destin exceptionnel
Depuis l’enfance, Bjo Trimble s’immerge dans la science-fiction. C’est dans les années 1950 qu’elle fréquente pour la première fois des figures emblématiques du genre, tels que Robert Bloch, August Derleth, ou encore Harlan Ellison. Une anecdote célèbre lie même sa rencontre avec son mari, John, lors d’une soirée bondée chez le mythique collectionneur Forrest J. Ackerman, où ils finiront cachés sous un piano pour échapper à la foule.
L’émergence d’un mouvement de fans influent
Dès l’apparition de Star Trek sur les écrans en 1966, Trimble perçoit immédiatement le potentiel fédérateur de la série. Très tôt, elle présente des photos inédites des uniformes lors d’un congrès de science-fiction, contribuant à structurer ce qui deviendra un pilier de la culture geek. Mais c’est surtout son rôle central dans une campagne de lettres sans précédent, organisée avec John lorsqu’ils apprennent que la série risque l’annulation après sa deuxième saison, qui changera la donne : NBC cède sous le flot massif de courriers et accorde une troisième saison. Ce rebondissement offre suffisamment d’épisodes à Star Trek pour une diffusion en syndication, propulsant ainsi le phénomène auprès du grand public.
Coulisses et gratitude sur le plateau du film culte
En reconnaissance, le créateur de la saga, Gene Roddenberry, convie Bjo et John à apparaître comme figurants dans « Star Trek: The Motion Picture » en 1979. Si John doit décliner à regret – ironie cruelle, il perdra bientôt son emploi –, Bjo profite pleinement de cette expérience unique. Sur place, elle se retrouve entourée d’autres fans illustres invités pour leur contribution. Le tournage ne manque pas d’anecdotes : repas imprévisibles (« BBQ chicken and watermelon! »), jeux sur un décor éphémère ou encore agitation autour d’un masque extraterrestre égaré. Malgré quelques tensions avec les figurants professionnels agacés par l’enthousiasme débordant des fans, l’atmosphère reste bon enfant.
Parmi les souvenirs marquants rapportés par Trimble figure ce détail insolite : nombre de fans ont préféré encadrer leur chèque plutôt que de l’encaisser — ce qui n’a pas manqué de perturber la comptabilité de Paramount. Quant à Bjo, pragmatique : « I cashed my check; we had two small children to care for. »
L’héritage indélébile d’une pionnière engagée
L’influence des Trimble sur la communauté Trekkie demeure majeure : leur militantisme aura façonné l’histoire même de la franchise. Aujourd’hui encore, l’ouvrage « Star Trek Concordance » publié par Bjo en 1969 fait figure de référence incontournable pour les passionnés. Suite au décès récent de John en avril 2024, les hommages affluent ; Bjo poursuit quant à elle sa route au sein du fandom et continue d’alimenter sa réflexion critique sur les différentes incarnations successives de l’univers créé par Roddenberry — tout en restant fidèle à cet esprit visionnaire qu’elle a contribué à préserver.