Cette université utilise une application pour suivre la présence de ses étudiants
Les applications mobiles peuvent servir à bien des choses. Il en existe pour tout, ou presque. Certaines nous simplifient considérablement la vie au quotidien. Elles peuvent aussi servir des desseins plus controversés. C'est le cas dans cette université américaine.
Faire l’appel au début, ou à la fin, d’un cours est une pratique courante, surtout dans l’enseignement supérieur. Cela permet aux enseignants de garder une trace de qui est là et qui est absent. En cas d’absences trop répétées, et non justifiées, le dossier peut être examiné en détail. L’appel est généralement fait manuellement par les professeurs, sur une feuille, « à l’ancienne » dira-t-on. Là encore, les technologies modernes peuvent aider.
Faire acte de présence en cours en installant une application mobile
L’Université du Missouri a fait parler d’elle, dans le mauvais sens du terme, parce qu’elle a pris la décision de suivre la présence, ou l’absence de fait, de ses étudiants via une application mobile. L’utilisation de ette dernière, qui était jusqu’à il y a peu réservée aux sportifs de l’école, a été tout récemment étendue à tous les étudiants. Et il est apparemment obligatoire que ceux-ci l’installent sur leur smartphone. Voilà ce qu’ont repris nombre de media américains, suscitant une vive controverse, notamment de la part des étudiants du pays. Pourtant, la situation réelle est sensiblement différente.
Un programme pilote mené par l’Université du Missouri
Si l’on en croit un rapport du Kansas City Star, l’université a publié un communiqué affirmant que l’utilisation de cette application est totalement optionnelle : « L’Université du Missouri mène actuellement un programme pilote avec l’application SpotterEDU sur une vingtaine de cours ce semestre. La participation à ce programme, proposée à moins de 2% des étudiants de l’université, est totalement facultative. Si un étudiant ne souhaite pas utiliser l’application pour faire acte de présence, il doit se déclarer auprès de son professeur par une méthode alternative, comme en signant une feuille de présence. » L’université précisait aussi dans ce communiqué que l’application utilise le Bluetooth au lieu du GPS. Autrement dit, il ne s’agit pas là de traquer les moindres déplacements des étudiants, notamment une fois en dehors de la salle de cours et du campus. Cela étant dit, la pente reste glissante et la question du respect de la vie privée se pose encore et toujours…